Honduras : Des peuples noirs et indigènes ont demandé à la SERNA l'annulation des projets hydroélectriques sur leurs territoires
Publié le 19 Mars 2016
Tegucigalpa. - La mobilisation des peuples autochtones et noirs du Honduras et des travailleurs du Mouvement Unifié Paysan de l'Aguán (MUCA), a continué ce vendredi avec une trotte depuis le siège du Syndicat de Travailleurs de bebidas y similares (STYBIS), jusqu'aux installations du Secrétariat de Recursos naturales y d'Ambiente (SERNA), où ils ont demandé l'annulation des projets hydroélectriques placés sur leurs territoires.
La mobilisation a fait une visite au Pouvoir judiciaire pour demander qu'une justice soit faite dans le cas de Berta Cáceres et d'autres leaders indigènes et paysans qui ont été assassinés pour défendre leurs droits et les ressources naturelles.
Le titulaire de la SERNA ne se trouvait pas dans son bureau et la majorité du personnel s'était donné un congé devant la crainte de l'arrivée de la mobilisation qui a été pacifique et pleine de réclamations.
Tomás Andino, du Parti socialiste des Travailleurs (PST), a dit que ces mobilisations démontrent aux Honduriens comment il faut lutter et comment ils doivent défendre les droits des peuples.
Les peuples sont arrivés chacun avec leurs manifestations culturelles, mais tous avec le même message en exigeant une justice pour l'assassinat de Berta Cáceres.
“Si cela ne nous unit pas je ne sais pas ce qui peut nous unir”, a dit Andino qui a ajouté ensuite que, “la lutte a déjà escaladé une nouvelle étape, parce que déjà les ennemis du peuple hondurien démontrent qu'ils sont disposés à massacrer les dirigeants maxjeurs et mineurs de ce mouvement social”.
Finalement, le dirigeant socialiste a pointé que, “la constitution récente de l'Articulation Populaire Hondurienne est un pas exemplaire dans lequel nous tous devons fusionner pour pouvoir faire face au gouvernement avec un seul poing ”.
Une fille de Berta Cáceres parle
“Nous ne voyons aucune intention du gouvernement de vouloir annuler le contrat à la compagnie DESA qui pourrait être impliquée dans l'assassinat de ma mère et pour cette raison nous avons décidé de suivre les actions contondantes contre un gouvernement qui garantit les actions d'impunité et assure l'asservissement indigène des territoires”, a dit Laura Zúniga, fille cadette de Berta Cáceres.
La fin de cette journée de deux jours de protestations dans la capitale les laisse se sentir accompagnés, ils ont senti de nouveau la présence de leur maman dans la mobilisation et dans la lutte.
Zúniga Cáceres, a signalé que, “nous sentons aussi la présence de personnes qui pour des motifs distincts n'ont pas pu assister, mais qui nous ont aussi envoyé leur solidarité de manières distinctes et nous sentons le legs de notre mère pour suivre sa lutte qui es cellet d'une femme lutteuse contre le système capitaliste raciste et patriarcal”.
Traduction carolita d'un article de criterio.hn du 18 mars 2016