Thaïlande/ Laos : Les peuple Mlabri
Publié le 28 Février 2016
C’est l’un des derniers peuples à vivre encore libre dans ce monde. Du moins pour un petit groupe d’entre eux.
Peuple de chasseurs/cueilleurs nomades dont le nom vient d’une altération du mot khmu Mrabi (mra=peuple, bri=forêt).
Derniers survivants d’un peuple premier de Thaïlande et du Laos, 200 d’entres eux subsistent encore traditionnellement (180 en Thaïlande dans la province de Phrae et la province de Nan et 35 au Laos dans le province de Sayaboury).
Pour les Malbri vivant dans les villages : 700 dans la province de Sayaburi et certainement d’autres au Laos.
Langue : mlabri, une langue khmuique (groupe nord des langues môn-khmer).
Autres noms : Mrabi, Malabri, Yumbri, Nimbri, Phi Tong Luang (esprit des feuilles jaunes), Khri.
Sous-groupes : Krih, Tum, Chut.
Les tribus voisines les ont nommés les esprits des feuilles jaunes car ils vivent sous des abris de feuilles de bananier qui sont abandonnés quand les feuilles jaunissent, soit environ chaque semaine.
Peuple profondément ancré à son territoire, à lécoute de ses moindres bruits et sursauts qui s’accroche à un univers qui disparaît (a disparu ?) en partie à cause de la déforestation. Ils ne sont pas tentés par le mode de vie de la civilisation qui a pris la leur et comment ne pas les comprendre ?
Il y a des centaines d’années, les ancêtres des Tin Prai, une population d’agriculteurs auraient bannis deux enfants et les auraient placés sur un radeau pour que la rivière les emporte au loin. Les deux enfants, un garçon et une fille ont fui dans la forêt et ont survécu grâce à la chasse et la cueillette, ils sont devenus les membres fondateurs des Mlabri, seule tribu de chasseurs /cueilleurs de la région à cheval entre le Laos et la Thaïlande. Cette histoire qui est souvent racontée comme un mythe a semble-t-il pu être vérifiée authentique.
Ils entrent au Siam au 19e siècle et sont découverts dans le district de Phu Kiew en 1919.
Pendant le 20e siècle, ils nomadisent dans les forêts du nord du pays vers Robgkwang et dans les districts entourant Nan.
Depuis 2006, la plus grande partie est sédentarisée et habite dans deux villages en Thaïlande, l’un près de Phrae et l’autre au nord de Nan. Cela a permis une reprise démographique .
Ils ont d’abord travaillé dans les champs des Mong voisins pour survivre contre de la nourriture et en élevant des cochons.
Mais un pasteur des news tribes missions en accord avec le gouvernement est parvenu à les endoctriner , scolariser les enfants et les évangéliser en partie.
Ils ne sont pas heureux de cette vie et la forêt les rappellent à elle en permanence Un groupe es reparti y vivre définitivement
Ils disent que même si à présent leurs ventres sont pleins, ils ont perdu à jamais leur liberté
Vêtus de sarong, de tee-shirts et de chemises ils ont abandonné le pagne en feuille traditionnels et leurs pieds nus sont à présent chaussés.
Leur moyen de subsistance est la récolte de racines, la cueillette de fruits et de baies (lychees), la chasse de petits animaux.
Ils font cuire les aliments dans les creux des bambous, ils savent confectionner des instruments de musique, des paniers.
Les femmes Malbri changent de partenaire tous les 5 à 6 ans et gardent leurs enfants près d’elles.
C’est un peuple qui a de grandes connaissances des plantes médicinales (fécondité, contraception, morsures de serpents).
Les morts ne sont pas enterrés mais déposés sur un tronc d’arbre et les oiseux s’occupent de l’office funèbre.
Un lien pour ce peuple
Vous en saurez bien pus grâce à ce superbe documentaire en 3 parties :