Métaphore?
Publié le 15 Février 2016
L’amphore est fort belle
En son effort pour ressembler
A la Vénus callipyge
Rondeurs altières
Courbes délétères
En son cou d’éther
Dort un cygne, mou.
Dans la forêt court le furet
Dans la forêt fore et perfore
Le rai
Qui veut se faire alouette
Pour siffler la chansonnette
Des bois de flûte traversière.
Le café fort est d’or
Poussant sur les contreforts de la cordillère
Son goût profond comme la terre
Fore et fore le goût de l’effort
Des indiens puisant sous les coups
L’or au tranchant d’acier détrempé.
S’aimant semant comme deux faons
Le jour levant
Le soir couchant
Se serraient fort s’écartelaient
Dans la lumière électrique
D’un sémaphore couleur de brique.
Mon doux phosphore
Tes yeux de chats sont des phares
De puissants coffres-forts
Dans lesquels la vérité dort
Comme un béat pontife ensorcelé.
Je ne sais qui tu es
Je ne sais où tu dors
Si tu es or diamant ou bien boîte à thé
Je ne te prends qu’à mon insu
Dans un éclair au café
Ou lors d’une pluie d’étoiles
Opales découpées sur le papier d’alu du ciel
Je ne sais où ton sort
Brille brille de tant d’efforts
Quand dans mon texte tu te couches
Sans même prendre un bol de soupe
Je te salue ô métaphore
Mais pas trop fort, mon sang dort
Dans la bouilloire des incertitudes.
Carole Radureau (14/02/2016)