Ma vie est un aigle qui s’enfuit

Publié le 9 Février 2016

Ma vie est un aigle qui s’enfuit

Mon coeur pleure à la lecture de la dernière lettre de Leonard....et mes yeux aussi.

On réalise ce que l'on sait depuis si longtemps et ce que l'on craint aussi depuis si longtemps et ce sentiment d'impuissance face à cette injustice et face à notre inutilité est insupportable.

J'ai écris ce texte à chaud juste après la lecture, j'aimerais tant que de l'énergie se dégage de mes mots et qu'un éclair subit jaillisse de je ne sais où pour inverser l'ordre des choses.

Mais la vie est souvent trop dure.....

Et l'utopie une valise trop lourde à porter ces derniers temps.....

Ma vie est un aigle qui s’enfuit
Sans regarder la nuit
Le sable s’écoule toujours fluide
Le temps passe
Et rien ne se passe.

Ma vie est une feuille à la fenêtre
Qui vole et tourbillonne
Sans jamais se poser
Sur le vent
Le temps a déposé un baiser en suspens.

Ma vie est un oiseau migrateur
Jamais encore il n’a pu trouver sa terre promise
La clé de fa est un aléa de la vie
Et sa partition a brûlé dans l’incendie
Qui nettoya toute trace des Lakotas anciens.

Ma vie est une toupie
Que l’on oriente à sa guise
Que l’on fait tourner
De droite puis de gauche
De gauche puis de droite
Jusqu’à
Ce qu’elle trébuche et sursaute
L’air de dire :
Qu’est-il arrivé à ma vie ?

Je n’ai pas dit mon dernier mot
L’aigle là-haut ne m’a pas encore
Abandonné
Je récite dans ma tête
Les mots pour Wakan Tanka
Lui seul sait que je vais résister
Vos mots sont autant de clés
Autant de portes grandes ouvertes
Vos soutiens
Sont ma seule vérité
Je suis Leonard Peltier
Force et puissance
Ma danse du soleil en mon for intérieur
En ma résistance
Signe dans mon sang
Une traînée de poudre
Etincelante.

Carole Radureau (08/02/2016)

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes, #Leonard Peltier

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