Colombie : Les Quimbayas

Publié le 15 Février 2016

Colombie : Les Quimbayas

User:FA2010 — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15354042">Par User:FA2010 — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15354042

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Une civilisation précolombienne qui s’est développée de 1200 à 1510 après JC en Colombie et qui est est considérée comme une « culture dorée ».

Ils sont renommés pour leurs objets en or de grande qualité.

Ils vivaient autour de ce qui est appelé « le triangle du café » : départements de Caldas, Risarelda et Quindio et dans les villes de Cartago, Obando, au nord du département de Valle del Cauca.

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Les archéologues classent parfois les objets provenant de cette culture en une classification géo-culturelle dont les plus connues sont Cauca moyen (1000 -1500 ap JC) et Caldas (1200-1400 ap JC).

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Poporo.

Turista PereneMuseo del Oro.Bogota (16), CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8725179

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Métallurgie

L’or, provenait des rivières et non de mines comme c’était le cas pour les Tayrona.

Leurs méthodes de métallurgie étaient abouties pour extraire l’or, le combiner avec le cuivre pour en faire un alliage

, le tumbaga, ainsi que pour le travailler.

Seuls les objets d’or ont pu être conservés en raison des mauvaises conditions climatiques de la région les derniers siècles.

L’orfèvrerie magnifique a été abondamment pillée. Il a été retrouvé des flacons les poporos qui contenaient de la chaux qui libéraient les principes actifs de la feuille de coca lors de sa mastication. Les flacons étaient coulés à la cire perdue, un procédé technologique avancé pour l’époque. Le poporo quimbaya est l’une des plus importantes collections préhispaniques (musée de l’or à Bogota et le trésor des Quimbayas au musée de l’Amérique à Madrid).

Les pratiques funéraires étaient élaborées et il y avait des tombes attribuées pour chaque cas de mort.

Les objets qui figuraient sur les défunts ou qui les accompagnaient : des insignes de pouvoir, des bijoux, des ornements nasaux (narigueras) des boucles d’oreilles.

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Travail personnel / Michel wal /, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15513704

Ils produisaient une huile d’éclairage, du textile dont des couvertures de coton. Ils extrayaient le sel des rivières avec le principe de l’ébullition. Ils troquaient leurs produits avec les peuples voisins ou parfois d’autres plus loin.

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artifacts" — Uploaded from the Wikipedia Loves Art photo pool on Flickr, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8894984">Par Wikipedia Loves Art participant "artifacts" — Uploaded from the Wikipedia Loves Art photo pool on Flickr, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8894984

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La céramique était de moins belle facture que les objets d’orfèvrerie. Elle comportait des figurines anthropomorphes géométriques, dans les couleurs noir et beige avec parfois des peintures en négatif ou des décors incisés.

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Coulequin, bois trompette

Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1202083

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Les villages

Ils vivaient dans des huttes rondes en bambou avec un toit de chaume. Ce peuple avait une belle capacité de construction avec le bambou. Les villages en étaient entourés ainsi que de coulequins, ou bois trompette, un arbre fruitier lactifère.

La population Quimbaya a pu atteindre environ 100.000 personnes groupées en villages assez compacts. Chaque village pouvait ne compter que 3 familles différentes, l’ambiance était chaleureuse et amicale.

Les feux étaient publics et partagés par 3 ou 4 familles chacun.

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pacay ou inga :

Par Forest & Kim Starr, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6163824

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Agriculture

Le climat tempéré leur permettait de cultiver de nombreuses espèces de végétaux : manioc, maïs, avocat, goyave, pacay.

Ils vivaient de la pêche et de la chasse (lapins, corvidés, opossums, tapirs, tatous, renards, pécaris) ainsi que de la récolte de miel.

Ils connaissaient le système de rotation de culture pour ne pas épuiser la terre. Ils fabriquaient des terrasses sur les zones en pentes évitant l’érosion. Les bambous servaient une fois encore à maintenir les réserves d’eau au sol ainsi que les éléments nutritifs.

Ils collectaient les fruits et les baies dont les guamas, les pitayas, les goyaves, les avocats, les caimitos. Le bambou était l’arbre le plus utilisé car il était abondant dans leur région. Il servait à confectionner des jouets, des armes, les maisons.

Le miel était recueilli dans les nids des abeilles et consommé vierge. La cire servait à fabriquer les objets en or.

Le sel

Il était le monopole des Quimbaya, la raison pour laquelle ils ne furent pas conquis par les peuples plus belliqueux.

Les sources étaient à Consota, Cori, Coinza et Caramanta. Il s’agissait de sources d’eau salée . L’ingénierie des Quimbayas permettait de séparer les eaux salées des eaux douces en amenant l’eau par des tuyaux de bambou jusqu’à des fours où l’eau était évaporée.

Le sel était conservé dans des réservoirs par chaque famille.

Il servait de monnaie d’échange avec les tribus voisines ainsi que pour payer les tributs au cacique.

Le sel servait aussi à saler la viande pour la consommer plus tard.

Organisation

Ils étaient organisés en une centaine de caciquats composés chacun de 200 tribus. Les caciquats étaient protégés en juntes pour des raisons économiques ou pour la guerre.

Ils n’avaient pas d’armée organisée mais des guerriers formés par les caciques qui dirigeaient des milices composées d’hommes et de femmes de tous âges se battant sur un pied d’égalité. En temps de paix, des brigades de sentinelles d’espions gardaient les frontières.

Ce peuple était un bon constructeur de pièges et de tranchées, les fossés étaient remplis de pieux acérés et trempés dans du poison, camouflés par de la paille.

Dans les batailles, les enfants portaient les drapeaux des tribus, les femmes jetaient des pierres, des lances de l’eau bouillante depuis les collines, les hommes et les jeunes étaient à l’avant avec les arcs et les flèches.

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La colonisation

La conquête du territoire Quimbaya démarre en 1539 avec le conquistador Jorge Robledo qui met en place le système de l’encomienda, un système appliqué dans tout l’empire colonial espagnol.

Il s’agit d’un regroupement sur le territoire d’une centaine d’indigènes obligés de travailler sans rétribution dans les mines, les champs, sous une forme de « pseudo servage ».

Ils étaient placés sous les ordres d’une encomiendero, un colon espagnol récompensé pour ses services et disposant librement des terres indigènes.

En 1542, les Quimbayas se révoltent, en 1577 une seconde révolte plus importante ne leur permet hélas pas d’en sortir vainqueur. Leur population diminue rapidement, en 1559, 55% des caciquats ont disparu. Les maladies, les guerres, les travaux forcés, la dénutrition auront raison d’eux.

En 1628 il reste 69 tribus sur une zone qui comptait en 1539, 20.000 personnes.

Ils seront l’une des dernières cultures précolombiennes à disparaître en raison de la difficulté d’accès de leurs zones d’habitats, entourées par les montagnes des deux côtés et par la jungle au nord et au sud.

Sources : wikipédia, peuples amérindiens.com

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Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Colombie, #indigènes et indiens, #Quimbaya

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