VOTEZ, NOUS FERONS LE RESTE !

Publié le 10 Décembre 2015

I - Que veut Marianne en 2015, 2016, et ensuite ?

Eh bien ce que veulent de plus en plus les gouvernants : « Toujours plus de ‘sécurité’(hum !) ».

Ceux-ci ont réussi à en convaincre une bonne part des électeurs.

Pas difficile, puisque ces gouvernants font partie

de cette coalition « Business-Etats-Médias »

qui monopolise la quasi-totalité de la parole publique.

La gauche et la droite se sont jusqu’ici répartis le rôle de Garant Sécuritaire

(avec un taux de réussite tout-à-fait discutable, non ?),

mais il y a des seuils qu’ils ne peuvent pas dépasser eux-mêmes, dirait-on.

Aussi notre Marianne se dit-elle en ce moment

que le temps est venu qu’ils passent le relais, ceux-là,

pour aller plus loin...

Hypothèse 1-

Etre Républicain, en 2015, en France, c’est voter FN.

La demi-douzaine de régions et le quotidien régional qui « résistent » sont, en ce cas, en retard d’un train.

Une fois posée cette hypothèse – qui fera bondir les bien-pensants –, allons plus loin.

Le FN étant largement considéré comme possible parti de gouvernement en 2017,

il attire et attirera de nouveaux cadres qu’intéresse le pouvoir.

Certains militants historiques du FN semblent d’ailleurs déjà rétrogradés.

Hypothèse 2-

Cet entrisme pourrait conduire le FN au pouvoir à agir

en simple prolongement de ses prédécesseurs si décriés :

il adopterait une attitude raisonnable aux yeux du maître (la coalition B.E.M.),

tant sur le territoire national qu’à l’extérieur.

Vers un FN assagi, en somme ?

Nous nous dirigerions ainsi vers un bipartisme à l’américaine :

un parti à droite de la droite, d’une part,

un parti à droite de la gauche, d’autre part,

en alternance, puisque les financeurs de campagnes se fichent bien de qui remporte le combat-simulacre.

Cette Hypothèse 2- est-elle stupide ?

Interrogation : Comment voteraient, plus tard, les déçus du FN au pouvoir ?

Hypothèse 3-

On ne peut pas exclure que les fantasmes du vieux Le Pen renaissent, au sein même d’un FN assagi, ou à côté…

II- Les comptés_pour_du_beurre

Dans ce contexte, que manifestent exactement les vrais majoritaires,

ceux qui, aux yeux du B.E.M., « comptent_pour_du_beurre »

(parce que ça l’arrange bigrement)

c’est-à-dire les boycotteurs, la foule des abstentionnistes,

les non-inscrits par choix, ceux qui votent blanc ou volontairement nul,

les millions de grévistes des élections, en somme, qui sont, paraît-il,

plutôt ni vieux, ni fonctionnaires, ni cadres, ni riches ?

Peut-être bien qu’ils refusent de faire allégeance à cette Marianne-là,

entièrement dévouée au service du B.E.M. ?

Et peut-être bien qu’ils ont de bonnes raisons à cela ?

Hypothèse 4-

Et peut-être bien même qu’ils manifestent que nous vivons

dans un pays binational de fait (cf. Palestine, USA, Guatemala, etc.)

chose que ne peut évidemment pas reconnaître la Constitution de notre pays

tant vanté comme modèle pour ceux qui tâtonnent à se créer

un Etat fort, unifié, centralisé, etc. ?

III- Fétichisme des élections

Bien sûr, l’analyse-express « Elections piège à cons » est toujours d’actualité.

Mais c’est un peu court !

Ne serait-ce que parce que, dans un grand nombre de pays, désormais, la plupart des gens ne votent pas.

Observons Madagascar.

Dans ce pays (1/3 de la population de la France, 95% d’habitants sous le seuil de pauvreté), l’élection présidentielle de 2014 a été l’occasion pour le candidat élu de disposer d’un budget de campagne supérieur à celui du candidat Hollande !!!

Mais le pays ne peut absolument pas financer l’organisation des élections, et il doit donc compter sur l’argent de la Communauté internationale (joli nom pour désigner des pays assez riches pour se permettre de venir mettre leur nez dans des pays étrangers).

Or, le modèle électif ainsi imposé à ce pays ne correspond absolument pas au mode national de désignation de délégués.

Dans ce pays, aussi, la moitié des gens ne vote pas.

De plus les résultats sont peu fiables, mais la Communauté internationale ferme les yeux s’ils sont tant soit peu crédibles, car c’est son intérêt.

S’il n’y a pas d’élections, l’« aide internationale » est en grande partie suspendue. Sitôt après les élections, le FMI reprend du service pour mettre le pays au pas, et les autres financements suivent.

Hypothèse 5-

L’élection démocratique est un fétiche propagé par ceux qui y ont intérêt.

IV – Venezuela

Le cas du Venezuela nous montre autre chose.

Voilà un pays sur lequel les observateurs (y compris la Fondation Carter et sa déclaration selon laquelle « le processus électoral au Venezuela était le meilleur au monde».) s’accordent pour déclarer que les élections sont tout à fait crédibles.

Pourtant, ce pays bien-élisant pourrait connaître bientôt le sort d’autres qui se sont vus attaqués militairement par une super-puissance.

Les dirigeants des USA ont en effet déclaré que le Venezuela est devenu un ennemi de la nation américaine !

Malédiction – courante à l’échelle de la planète – que de posséder des richesses dans son sous-sol…

Fini le prétexte d’attaquer des pays au motif qu’ils sont insuffisamment démocratiques ?

V- Le sein mi-dénudé de Marianne, un voile pudique ?

Durant les périodes électorales, pas plus en France qu’ailleurs, la question-même de la pertinence d’élections pour garantir un fonctionnement démocratique (c’est prétendument le but, non ?) n’est posée.

Hypothèse 6-

On n’y peut rien.

Nous y sommes condamnés.

A perpétuité…

l’oncle h.. 09/12/15

http://oncleh.free.fr

Rédigé par caroleone

Publié dans #Elections piège à....., #Réflexions

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