Déforestation*

Publié le 1 Décembre 2015

Sur la peau sèche et boutonneuse
De la planète
La pelade a écrit son nom.
Tant d’espace chaque jour sur la plaie
Tant de clarté
Tant de lumière
Sur ce qui était autrefois pénombre
Verdure et mystère.

Les pierres coulent toutes seules
Sur un chemin qui n’a plus d’horizon
La terre est du sable privé de ses fonctions
La végétation a baissé les bras
Le désert est content
Il se sent maître de la situation.

Finies les rivières vives et bruyantes
Les plantes luxuriantes
Avec leur petite vie
Finis les nids imposants
Au sommet de la canopée
Finies les fougères à l’ombre rêvant
De dissémination de pores en masse
Finies les orchidées
Epiphytes d’une vie qui privilégiait
Le partenariat.

Sur la peau de la terre-mère
Se sont installés les troubles de la sécheresse
L’eczéma signe de son atopie la rouge minéralité
De l’absence
Le psoriasis est devenu envahissant
Sa desquamation sévère est comme une averse de neige
Sur un sol qui n’a rien demandé.

En haut à gauche un îlot de verdure
Résiste et tend fièrement
Sa tête de gondole.
C’est ce qu’il reste du poumon
De notre avenir plus qu’incertain.
Une oasis de résistance
Qui verdit coûte que coûte
Qui croit encore à la prolifération
De son abondante et vivifiante
Mission.

Carole Radureau (24/11/2015)

Cerussite-Cuprite-Malachite-288016" by Rob Lavinsky, iRocks.com – CC-BY-SA-3.0. Licensed under CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.">"Cerussite-Cuprite-Malachite-288016" by Rob Lavinsky, iRocks.com – CC-BY-SA-3.0. Licensed under CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.

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Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes, #La pierre

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A
Tu as trouvé le mot juste, elle a la pelade, la planète! Honte à nous!
C
C'est pas très ragoutant comme comparaison mais ça me fait penser à cela quand je vois les parcelles déforestées, les terres lessivées par les crues etc....