Plume de loica trempée dans l’encrier de la révolution
Publié le 18 Novembre 2015
La lune a pleuré trois boutons de roses
La rose a pleuré une larme de lune
La pierre a écrit avec des pleurs refoulés
L’ardoise s’est épanchée comme une cascade de cristal
La terre ne sait plus que faire pour inverser la vapeur
Les cailloux ont glissé le long de la poche
Ils roulent, égarés sur un chemin non défini
Le berger a peint ses moutons en noir
Le bélier a pris ses échasses à son cou
Il a couru comme si le loup était à ses trousses
Le ruisseau a écrit le chant des cygnes noirs
Afin que dansent sur son onde les poissons privés d’écailles
Le volcan s’est tu
Son cri est resté coincé dans sa caldeira d’effroi
Le nuage a décidé de se former en bataillon
En saucisson, en étrille et puis en goupillon
C’est pour dessiner un ciel particulier
Le galet s’est dressé quatre coins
Afin de ne plus se faire rouler
L’harfang s’est grimé avec des baies de roucou
Il a dessiné les symboles de guerre sur ses joues de paix
Un pygargue dans ses serres serre un pavé de mai 68
On ne sait à qui il le destine
Les marguerites ont perdu le sourire
Et puis aussi la chanson de leurs pétales, je t’aime un peu etc….
Maintenant elles sont cocottes en papier
Le rouge est la couleur du rubis qui geint la nuit
Car il a peur du noir qui lui aime la suie et la calamine de son existence
Le bleu n’est plus la couleur royale car il a fumé son propos
Le rose s’est travesti pour ne plus qu’on l’assimile à un parti vénéneux
Le jaune a fait cui-cui puis il s’est envolé grâce à ses ailes de citron
Le vert est toujours fier de sa couleur nature, couleur serpentine
Mais à présent il n’est plus très sûr de vouloir continuer le combat
L’étoile a baissé ses bras scintillants d’espoir
Elle attend l’échelle qui vient l’embrasser
Et la musique du soir qui nous dit d’écouter attentivement si on allume
Sa bienveillance
Le petit prince sans un bruit à pris sa pince sans rire
Et il a colorié tous les moutons en marron
C’est pour en faire de la purée
Evitant aux hommes de les massacrer car ils gobent tout que cela est misère
Ils gobent les propos les haines les tensions les mensonges
Pour en faire une montagne de détritus
Celle d’un continent à la dérive qui les attend sans un bruit
Le cœur de la rose a récité sa prose
Elle veut que la beauté règne sur la mer d’immondices qui jette un voile
Tel un précipice qui engouffre les hommes même de bonne volonté
La loica a pris sa plume de papier mâché
Elle l’a trempée dans l’encrier de la révolution
Elle veut écrire le chant de la vie, le chant de la révolte
Le chant de l’espoir et le chant de l’homme libre
Elle veut, elle veut, elle veut……
La douce loica que suivant ses ailes suivant ses mots
La tête haute, le cœur chaud, le sang froid
Les êtres se prennent par la main par le cœur par la pensée
Et écrivent une belle page
D’humanité.
Carole Radureau (18/11/2015)
Long-tailed Meadowlark (Sturnella loyca) (5520727129) » par Liam Quinn from Canada — Long-tailed Meadowlark (Sturnella loyca)Uploaded by russavia. Sous licence CC BY-SA 2.0 via Wikimedia Commons.
/image%2F0566266%2F20140429%2Fob_b085b7_400px-types-de-plumes-larousse-pour.jpg)
Le plumier de l'anar-poésie - coco Magnanville
Comme vous avez dû le remarquer j'aime bien changer souvent de plume pour suivre le fil de ma muse errante. Petites plumes ou grandes plumes, toutes elles sont imprégnées de symboles pour racont...
http://cocomagnanville.over-blog.com/2014/02/le-plumier-de-l-anar-poesie.html