Comment s'écrit ton nom, liberté ?
Publié le 17 Novembre 2015
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Je l'ai déjà oublié.
Le bel harfang s'envole avec ses ailes amples et dignes
La blanche colombe est déjà tombée
Sous les clous de la rose bafouée
Et lourdement
Se plantent dans le sol un à un
Des barreaux de béton
Des baillons de ciment
Des étouffoirs en règle.
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Comment s'écrit ton nom, liberté ?
Tu te souviens quand dans le ciel
Libérés
Les messages de ton poème
Volaient tels des aigles majestueux ?
Tu te souviens comme chacun aimait te citer
T'apprendre par cœur
Te lire
Te chanter ?
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Les barbelés sécuritaires
Me prennent déjà à la gorge
Le collier m'étrangle
La censure me ligature les veines
J'ai dans la gorge une boule d'amertume
J'ai dans le sang une rivière de peine qui navigue
A vue.
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La busherie installe son lit de paranoïa
Sur le territoire qui avait dicté des droits
Puisés dans le sang des sacrifiés
Elle érige ses buildings de peur et d'ombre
Elle installe des murs de silence
Elle persiste dans son incompréhension
Et bientôt elle nouera jusqu'à nos entrailles
Pour mieux s'enfermer encore
Dans son délire obsessionnel.
Je veux apprendre à écrire des mots
Qui riment avec beauté
Avec témérité et égalité
Je veux rimer avec des mots
Qui jamais n'enferment
Qui ouvrent de larges horizons dépourvus de frontières
Je veux rimer avec des mots-océans
Des mots-nuages
Des mots- eau-de-source
Des mots-oiseaux
Afin que devant nous s'étende une immense prairie
Où se nourriront jusqu'à plus faim
De liberté et sans contrainte
Les hommes de demain.
Carole Radureau (17/11/2015)