Comment être un lycéen en ces temps troublés

Publié le 17 Novembre 2015

Comment être un lycéen en ces temps troublés

Oui, comment.

Parce qu'il paraît que dès lundi les enseignants devaient être à même de parler aux enfants des événements (en école primaire sans doute, au collège peut-être ) mais au lycée que nenni.

Mon fils qui est en première attend encore qu'un de ses enseignants se colle à l'exercice.

On en parle à la maison heureusement pour lui car il à envie d'en savoir plus mais moi, ce que je lui dit c'est ma façon à moi de voir les choses que tout le monde connaît. Ce n'est certes pas la façon lambda mais ce serait bien qu'il entende un autre son de cloche.

Je lui ai dit de demander demain au prof d'histoire.

Bizarrement aucun élève n'a eu le réflexe de demander.

Autre chose inquiétante : la fermeture du stade.

Depuis dimanche, impossible aux jeunes de venir pour y jouer comme à leur habitude au basket ou au foot.

Que croient-ils avec leur plan sécuritaire à la manque ? Que les jeunes vont se tourner les pouces pendant 107 ans au lieu de se défouler avec le sport ?

J'ai un gamin calme et assez obéissant je dois dire même à son âge, le basket c'est sa raison d'être mais il reste à la maison en attendant mais quid des autres ?

Quand les jeunes font du sport, au moins on sait où ils sont, non ?

Les jeunes comme les militants sont les premières victimes des plans anti-terroristes.

Ceci expliqué à ma façon pour décrire un peu mon quotidien, certes ce n'est pas la misère mais chaque jour on nous enlève ça, et puis ça, et puis ça encore.

Chaque jour on lit la haine des commentaires, la bêtise des médias, la merde ambiante d'un gouvernement guerrier et atlantiste, chaque jour on n'a pas peur car la peur n'évite pas le danger mais on songe avec un peu plus d'insistance à ceux que l'on aime et qui sont loin de nous, mais qu'à cela s'ajoutent des privations de liberté et des privations tout court, Ya basta, on a pas demandé ça.

A quand la révolution, à quand le changement réel de donne pour prendre un virage à 2000 % ?

Caroleone, mère poule mais pas que.

Rédigé par caroleone

Publié dans #Réflexions, #Grand-mère a de grandes oreilles

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M
D'accord avec ce coup de gueule, comme avec le premier, Caro ! Marre de toute cette hypocrisie de la part de ceux qui ont créé les conditions d'une telle horreur.
C
Pour de l'hypocrisie, c'est de l'hypocrisie. Il faut démonter un à un leurs arguments bidons et tout ce qui se dit actuellement qui mène sur une fausse piste comme le fait de nommer ce que l'on vit, une guerre. Ce sont nos gouvernants qui font une guerre pour les ressources, à des peuples qui n'ont rien demandé, et nous autres ici nous récupérons l'effet boomerang. Ce gouvernement est dans une terrible impasse et on peut lui dire merci de faire la place belle à son successeur tout désigné d'office. On va se retrouver entre le marteau et l'enclume mais c'est déjà le cas et ceux qui croient que c'est en votant pour un fascisme que l'on en combat un autre n'ont rien compris mais comment les raisonner ?
D
J'en suis à me demander si la haut ils n'ont pas compris et sentis que leurs impostures et leur indignité commençaient à se dévoiler à un nombre de plus en plus grandissant, que leur fausse légitimité apparaissait maintenant de jours en jours plus évidente, que leur collusions dominatrices débordait maintenant des masques mensongers dont ils sont parés, ils savent pertinemment ce que signifierait un vrai réveil (très hypothétique, pour ne pas dire utopique j'en conviens) des peuples, mais cette éventualité là, aussi improbable qu'elle puisse encore paraître, existe, l'étouffer dans l'œuf, l'éteindre avant qu'elle ne s'embrase, la bâillonner avant qu'elle ne se propage, devient un impératif à leurs yeux, quoi de mieux que la "stratégie du choc" et l'établissement d'une forme d'autoritarisme.
C
Oui c'est parfaitement cela, la stratégie du choc vient à point nommé comme un pare-feu pour éviter le réveil populaire et comme toi, je ne pense pas que l'on soit proche de vivre cela car la haine creuse bien plus facilement son lit dans ce terreau fertile. Ce que l'on arrive à faire à notre niveau militant avec internet pour apporter d'autres sources d'informations alternatives est efficace, j'en suis persuadée car les choses que l'on disait il y a quelques années pour démonter le pouvoir en place sont entendues à présent avec plus d'attention. Mais il nous reste encore pas mal de propagande à démonter, à détricoter.