Madagascar : Les Vezo
Publié le 1 Octobre 2015
/image%2F0566266%2F20151001%2Fob_1acec0_andavadoaka-08.jpg)
Andavadoaka 08 » par Dennis Tang — https://www.flickr.com/photos/tangysd/4241185640/. Sous licence CC BY-SA 2.0 via Wikimedia Commons.
*****
Peuple nommé parfois les nomades de la mer qui vit sur la côte ouest de Madagascar au sud de Toliara (Tuléar).
Marins depuis toujours ils vivent en harmonie avec leur écosystème, en connaissent tout le potentiel, en tirent leur subsistance.
C’est l’une des dernières ethnies semi nomades de Madagascar.
Population : environ 1200 personnes (à voir)
Langue malgache.
/image%2F0566266%2F20151001%2Fob_2b1882_urville-viti-ship.jpg)
Urville-Viti-ship ». Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.
Au moyen-âge, les Vezos de la côte ouest et nord-ouest faisaient du commerce avec les perses Shirazi et les arabes Omani qui avaient établi des comptoirs sur l’île.
Ces derniers étaient accompagnés de Bantus d’Afrique orientale.
Il y a eu un fort brassage de population sur la côte ouest de Madagascar.
Vous en saurez plus sur les origines du peuple Vezo, origine commune à tous les peuples de Madagascar à l’aide de ce lien :
La mer pour horizon
Les Vezo ne prélèvent que ce dont ils ont besoin pour vivre.
Les hommes sont d’habiles pêcheurs maîtrisant la navigation mais aussi plusieurs techniques de pêche : au filet, à la ligne sur les grands fonds poissonneux, l’hameçon ou encore la pêche en apnée pour capturer les gros poissons et les langoustes à l’aide d’un harpon.
Les femmes, elles ne pêchent pas, c’est ainsi dans leurs traditions.
Elles s’occupent de ramasser les fruits de la mer qu’elle dépose à portée, les crustacés, les oursins et coquillages, les poulpes.
Les poulpes seront mis à sécher au soleil tout comme les poissons.
Les oursins seront séchés également pour en faire une poudre à ajouter dans les bouillons.
***
« <a Boosha Afrikaf — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons.
Les familles partent d’avril à décembre , en mer pour accompagner les hommes pour se rendre pendant quelques temps sur des îlots voisins et déserts, pêcher en suivant les bancs de poisson.
Alors, les voiles de leur petite embarcation ainsi que les rames serviront de tente sommaire pour abriter tout le monde le temps que dure la pêche.
Pendant les mois où sévissent les cyclones et le temps rendant la mer dangereuse, les hommes s’occupent dans leur village principal à la réparation des pirogues.
Les villages sont construits de cases en branches et en feuillages, couverts souvent d’une voile de bateau.
Femme Vezo » par Boosha Afrikaf — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons.*
Les pirogues à balancier (lakam piarana)
Elles mesurent de 2 à 8 mètres de long, sont munies d’une simple voile carrée. Elles sont fabriquées uniquement avec du bois, sans fer ni poulies.
Les petits garçons très tôt, s’amusent à construire de petites pirogues à balancier et s’amusent avec en faisant la course avec leurs copains.
Ils maîtrisent alors, et si tôt un savoir-faire ancestral, se servant de la hache avec dextérité et habileté.
***
Madagascar - Traditional fishing pirogue" by WRI Staff - Picture 097. Licensed under CC BY 2.0 via Commons.">"Madagascar - Traditional fishing pirogue" by WRI Staff - Picture 097. Licensed under CC BY 2.0 via Commons.
/image%2F0566266%2F20151001%2Fob_c80c29_newsboat.jpg)
Les botsy Vezo, goélettes traditionnelles
Mais les hommes sont aussi des charpentiers de la marine. Chaque famille doit construire sa goélette pour compléter ses revenus issus de la pêche.
Les bateaux sont construits de la même façon qu’au XIXe siècle quand les frères Joachim sont venus de l’île de la Réunion pour créer la première école de charpenterie à Madagascar.
Les bois utilisé sont des bois qui peuvent flotter : nato, katrafay, voazy. Les arbres poussant dans la forêt, souvent le peuple Vezi doit les acheter à ses voisins Masikoro.
Les botsy vezo sont des goélettes différentes des boutres arabes par le grément : coque large, deux mâts, des voiles carrées, un pont vaste et un château arrière pointu.
Ces goélettes transportent les hommes et les marchandises d’un port à l’autre. Elles sont construites aux chantiers navals de Belo-sur-mer.
Le bois disparaissant à grande vitesse sur l’île de Madagascar (trafic légal et illégal, abattis-brûlis pour privilégier l’agriculture), l’avenir des goélettes et de ceux qui les construisent semble compromis à long terme.
Pour en savoir plus sur les goélettes