Ode à Pablo Neruda

Publié le 23 Septembre 2015

Ode à Pablo Neruda

image mural Pablo Neruda et Miguel Hernandez - Ximena Ahumada

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Après Allende le 11 septembre 1973,

Victor Jara le 16 septembre,

Pablo Neruda s'éteint le 23 septembre.

L'enquête toujours en cours pour déterminer si sa mort fut accidentelle ou si elle fût, elle aussi signée de la main du fascisme ne rendra pas l'homme, le poète.

Il a laissé bien plus qu'il ne faut des indices pour fertiliser nos esprits, accompagner nos vies.

En fidèle enfant de Neruda, je suis ses pas qui m'emmènent toujours dans de belles aventures, que ce soit sur les traces du passé ou dans l'avenir que l'on essaie de construire pour les peuples.

Amour, affection, tendresse, partage, humanité......sur la bannière de notre poésie de la terre.

ODE A PLABO NERUDA

Le cheval galope
Sur la colonne traversière du Chili
Colonne hérissée d’écailles érigées
Paroi naturelle
Frontière gardée
Cordillère de la pensée minérale.
Dans la feuille du boldo
Tu découpes une à une les figurines
Qui font le quotidien des chiliens
Ribambelle populaire
Visages d’entre deux mondes
Visages au cuir tanné mais qui sourient
Malgré les temps maudits.
Sur le pas de la porte
Tu vas et tu viens
Avec dans les mains
Le livre de poésie qui décrit les gens humbles
Les travailleurs et le peuple de ta petite patrie.
Ton sang est Chili et tes mots épellent ses propos
Ta musique est Chili et le son du kultrun
Vibre de son écho multiple
Rigolant des éclaboussements du rio Mapocho.
Toi, tu arpentes de ton pas lent et décidé
Les ruelles ardentes de Valparaiso
« Val pa raï so » déclames-tu dictant et ponctuant
Ce mot vénéré
Coloré comme les façades des petites maisons de bois
Joyeux comme l’animation d’un port en expansion.

Le cheval de son pas cadencé
Ecrit la partition d’une œuvre en fusion :
Les clés de sol ont la couleur du copihué
La musique puise en son sein
Le lait précieux de l’amour profond
Et sonnent les clochettes fleuries de la connaissance
Quand tu écris l’œuvre de ta vie.
Le canto general est la bible d’Abya Yala
Du moins le dis-t-on :
Toi, tu y as mis ton essence ultime
Le cœur de ta vie et ton exil qui semblait infini
Tu as écrit chaque jour l’encyclopédie vivante
D’une terre passionnante
D’un peuple qui dans son sang
Porte les braises ardentes de la révolte
D’un peuple qu’il soit du Brésil ou de Cuba
D’Uruguay, du Nicaragua
Du Mexique ou bien du Pérou
A su transcrire et pour toujours
La passion d’un bel amour pour sa patrie, l’Amérique.
Tu n’oublies personne
Jean ou l’indien Mapuche, les Araucans fiers et nobles
Rare peuple qui ne fut pas soumis aux conquistadors,
Tu n’oublies pas le martyre des derniers Yaghans,
Des peuples premiers de la Terre de feu
Qui devinrent très vite les derniers survivants
D’un univers de glace et de sang.

Dans ta mémoire
Rangés dans un papier de soie
L’histoire te tend sa main d’abondance
La géographie n’est qu’une histoire de noms
La littérature a fait son lit
Dans une bogue de fougères et de miel
Ceux que tu rencontras, tu les décrivis avec la tendresse
D’un ami sincère
Ceux qui te décrièrent
Furent cités sans concession.
Dans ta mémoire
Le roman de Notre Amérique
N’est pas un conte de fées
Il est le digne héritier de la Nuestra América de Marti.
Ton Canto encensa mille esprits en devenir
Mille têtes épanouies par le sourire de ta vertu
Mille poètes en quête d’un chemin de traverse
Mille échos à la recherche d’un mot nouveau
Mille muses en robe de simplicité
Mille pierres en mode de reconnaissance
Mille fleurs avec dans leur cœur l’abeille de la fécondité
Mille marches menant au Macchu Picchu
Un condor au-dessus de soit en guide éclairé
Un Inca couché en travers de sa route pour dire Halte-là,
Un coquillage qui ouvre tendrement son cœur
Pour y puiser la perle de la justice
Une figure de proue
Eprouvée
Et minée par l’iode de la furie déchaînée
Un plat dans une assiette toute simple
Arrosée du vin de l’amitié
Un cœur qui n’a jamais perdu sa fibre humaine
Tissée au point de croix
Chaque année un peu plus
Afin d’en faire un canevas profond
Eclaboussé de soleil, de limon, d’eaux australes ;
La vérité des hommes dans sa pierre aux formes généreuses.

Carole Radureau (13/09/2015)


Ode à Pablo Neruda

Mi hermano

Sin ti

Yo no puedo escribir

Tú eres mi rayo de sol

Mi musa

Tú eres la mano sobre la pluma

La tinta de mis votos

Tú eres el pensamiento quién difunde

Las palabras

Ellas son ligero

Cuándo mi corazon es ligero

Ellas son pesadas

Cuándo en la tormenta

Ellas firmen de una gota de sangre

La palabra del fin.

Carole Radureau (12/09/2015)

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes, #Pablo Neruda, #Devoir de mémoire

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