Bangladesh /Inde : Les Garo ou Tripura

Publié le 29 Septembre 2015

GARO TRADITIONAL DRESS-9 » par Vishma thapa — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.

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Groupe ethnique du Bangladesh habitant dans les Chittagong Hills Tract et regroupé au sein du nom générique de Jumma avec dix autres groupes ethniques et groupe ethnique d'Inde (états du Meghalaya, de l'Assam, du Nagoland, du Tripura et du Bengale occidental).

Population :

Inde : 575.000 personnes

Bangladesh : 102.000 personnes

C'est le deuxième plus grand groupe du Meghalaya après les Khasi.

Langue : garo du groupe tibéto-birman

Au Bangladesh on les nomme Tripura (du nom de l'état indien).

Ils se convertissent au christianisme au cours du 19e siècle sous la pression de la colonisation anglaise et le sont encore en grande partie de nos jours (baptiste et catholique romain).

Dans la tradition, ils étaient hindou-animistes, la vie étant guidée par des esprits parfois bons, parfois mauvais.

Le dieu créateur était Tantata Rabunga, un dieu protecteur.

A Garo woman » par Phot. George Mewnes, Ltd. — Customs of the World. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.

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Société matrilinéaire

La société méghalayenne est une des dernières sociétés matrilinéaires au monde, encore très vivante surtout chez les Khasi mais aussi chez les Garo.

La mère est la gardienne des propriétés familiales et des rites à usage domestique. Ses fonctions sont transmises à sa fille cadette lors de sa mort.

Le père n'est qu'un protecteur, l'oncle maternel n'est qu'un conseiller et le nouvel époux d'une cadette doit s'installer dans la famille de sa femme.

GARO TRADITIONAL DRESS-2 » par Vishma thapa — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.

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Tout appartient aux femmes sauf le pouvoir décisionnel.

Le couple se choisit librement et le mari prend le nom de sa femme.

Le système par contre est patrilocal, c'est-à-dire que la femme va habiter chez son mari même si juste après le mariage, l'homme partage la maison de sa belle-famille pendant un certain temps.

GARO TRADITIONAL DRESS-3 » par Vishma thapa — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.

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Les taches sont équitablement réparties entre hommes et femmes.

Les femmes sont propriétaires, elles peuvent choisir leur mari, elles exécutent un grand nombre de taches mais la liberté règne et contraste avec la société musulmane.

Elles ont une grande liberté sexuelle, sont les égales des hommes.

Elles peuvent fumer et boire avec eux, ne se fâchent pas quand leur conjoint est adultère. Les conflits se règlent de façon pacifique avec quelques échanges en compensation (cochons bien souvent).

L'éducation des enfants est bien plus forte et élevée que pour le reste de l'Inde. Même si de nombreux enfants habitant dans les lieux isolés ne sont pas toujours scolarisés, une grande majorité d'entre eux à accès à l'école.

Garo tribes House » par Diganta Talukdar — Travail personnel. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.

L'agriculture sur brûlis

On ne peut la qualifier d'itinérante que pour quelques peuples dont les Garos qui construisent un "borang", une maison des champs de structure légère, dans un arbre à portée des bêtes sauvages pour s"occuper de leurs cultures une partie de l'année. Ceci est une sorte de résidence secondaire, légère.

La mousson terminée en octobre, les villageois s'entendent pour déterminer l'espace qui sera à travailler. Les arbres sont coupés en novembre. La coupe reste au sol pour sécher les trois mois d'hiver. En février on prépare le terrain qui sera brûlé en mars. Les cendres agissent alors en temps que fertilisant du sol et comme celui-ci va recevoir quelques pluies en mars-avril, cela facilitera les semailles.

D'autres données plus générales sur cet article :

Bangladesh : Les Jummas