Pérou : La restauration du pont suspendu Q’eswachaka
Publié le 1 Août 2015
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Une fois par an, les paysans de 4 communautés quechuas du district rural de Quehue (province de Canas, près de Cusco) restaurent le pont végétal suspendu au-dessus de la rivière Apurímac selon les procédés hérités des Incas.
Ce savoir-faire a été classé au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco en 2013 sous le titre :
Les connaissances, savoir-faire et rituels liés à la rénovation annuelle du pont Q’eswachaka
Les communautés
Choccayhua : une centaine de familles
Huinchiri : 500 familles
Ccollana Quehue : 650 familles
Chaupibanda : 200 familles
Le pont est utilisé depuis des siècles pour favoriser le lien social entre les communautés.
En effet, 3 communautés sont situées sur la rive gauche du pont et vivent sur une zone qu’ils nomment « llaq’empi » et seule la communauté Cocclana vit sur la rive gauche sur une zone nommée « pañampi ».
Tous les ans, les communautés se réunissent pendant 3 jours, la dernière semaine de juin pour restaurer le pont selon une technique inca vieille de 600 ans et sans recourir à des matériaux ou à des techniques modernes.
Deux experts, les « chakaruwaq » supervisent les travaux.
Pont sacré.
Le pont est considéré comme un ouvrage sacré symbolisant le lien entre les communautés et la nature.
Les étapes de la restauration s’accompagnent d’activités festives et rituelles afin de rendre hommage et d’implorer la pachamana et les apus, les esprits des montagnes sacrées.
Le procédé
Chaque famille apporte des cordes tressées auparavant par les femmes dans une paille la « q’oya ». Les cordelettes ainsi tressées se nomment les « q ‘eswas ».
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Le déroulé
Jour 1
Chaque chef de famille apporte une « q’eswa » de 70 mètres de long.
Les membres des communautés tendent les « q’eswas » sous les yeux attentifs des chakaruwaq et entremêlent les cordes.
Quand les « q’eswakas » sont prêtes ils en les tressent ensemble pour former 6 grosses cordes , les « duros » et les « makis ».
Jour 2
On attache les 6 grosses cordes aux socles de pierre incas (c’est le travail des hommes uniquement).
Jour 3
Les deux chacaruwaq s’installent à chaque bout du pont et le tissent en assemblant les « q ‘eswas » aux « duros » et aux « makis » pour former le tablier et les mains courantes.
Le dernier jour
C’est le moment du festival traditionnel pour célébrer la fin de la restauration.
Le pont Q’eswachaka fait partie du Qhapaq nan, le réseau de route des Incas.
C’est le seul pont fabriqué avec des fibres végétales existant encore au Pérou.
source : unesco
ci-dessous 2 vidéos en espagnol et en anglais mais sur lesquelles on voit bien le déroulement des opérations même sans maîtriser ses 2 langues.
Merci Almanito pour cette vidéo.
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Le qhapaq ñan, chemin principal andin - coco Magnanville
image Gildemax On en parle pas mal ces derniers jours car le site a été classé en 2014 au patrimoine mondial de l'unesco. C'est intéressant d'en savoir un peu plus il me semble. Dénommé par c...
http://cocomagnanville.over-blog.com/2014/06/le-qhapaq-nan-chemin-principal-andin.html