Liberté pour les prisonniers politiques du nord de Huehuetenango (Guatemala)

Publié le 21 Août 2015

Bientôt 2 ANS d'emprisonnement injuste pour les défenseurs du territoire Saúl Méndez et Rogelio Velásquez, arrêtés et maintenus en détention préventive depuis le 27 août 2013.

Saúl et Rogelio, originaires de Santa Cruz Barillas, sont persecutés et criminalisés pour leur opposition au projet hydroélectrique de l'entreprise espagnole Hidro Santa Cruz et ont déjà été emprisonnés une première fois en 2012, pendant 8 mois. Cette détention avait été reconnue arbitraire par le Groupe de Travail sur les Détentions Arbitraires de l'ONU.

Criminalisés de nouveau, les deux défenseurs ont passé un an en déténtion préventive avant qu'un procès ne commence, en 2014. Ils avaient été accusés à tort puis jugés coupables d'homicide en novembre 2014 (pour un lynchage survenu dans leur communauté), mais suite au recours présenté par leurs avocats, pour une dizaine de vices de procédure et de fond, un tribunal d'appel a ordonné la répétition du procès,

Un nouveau procès est prévu pour le 1er septembre prochain, à Quetzaltenango. Ce sont des avocats de CALDH (Centre d'Action Légale en Droits Humains) et de l'Association des Avocats Mayas qui les soutiennent.

Actuellement, 5 autres leaders de Barillas et 2 leaders de Santa Eulalia sont incarcérés, en détention préventive :

Mynor López, de Santa Cruz Barillas, emprisonné à Huehuetenango.
En détention préventive depuis le 28 septembre 2013.

Francisco Juan Pedro (Chico Palas), Adalberto Villatoro (Don Tello) et Arturo Pablo Juan, de Santa Cruz Barillas, emprisonnés au Centre de détention préventive de la Zone 18 de Guatemala Ciudad.
En détention préventive depuis le 26 février 2015.

Domingo Baltazar et Rigoberto Juárez, de Santa Eulalia, emprisonnés au Centre de détention préventive de la Zone 18 de Guatemala Ciudad.
En détention préventive depuis le 24 mars 2015.

Ermitaño López (Don Taño), de Santa Cruz Barillas, emprisonné à Huehuetenango.
En détention préventive depuis le 2 juin 2015.


Par ailleurs, de nombreux-ses autres défenseur-es des droits humains et dirigeants communautaires de Huehuetenango ont des mandats d'arrêt à leur encontre, qui peuvent être exécutés d'un jour à l'autre, comme mesure répressive et visant à annihiler les mouvements de résistance et de défense des droits collectifs des peuples autochtones, qui luttent contre l'imposition de projets extractifs et d'utilisation des ressources naturelles dans leurs territoires.

Liberté pour les prisonniers politiques du nord de Huehuetenango (Guatemala)

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Guatemala, #prisonniers politiques

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