Gladys Marin, femme courage
Publié le 17 Juillet 2015
GLADYS MARIN |
« Je ne supporte pas l’exil. » A la fête de «l’Humanité » de 1974 dans le stand de la JC avec Jean-Michel Catala et Jacques Planche, Gladys Marin évoquait les morts, les disparus, la glaciation abattue sur son pays, la responsabilité yankee dans les violences, les silences de la démocratie chrétienne. Elle répondait aux questions des participants au débat sans laisser poindre la moindre lassitude avec toujours en tête l’aide à « ceux restés la bas ». Puis, derrière le stand autour d’un verre, elle répétait : « Je ne supporte pas l’exil ». Cette femme forte et courageuse laissait aller quelques larmes vites retenues.
EN JANVIER 1998, GLADYS MARIN INTENTE LA PREMIÈRE PROCÉDURE CRIMINELLE CONTRE PINOCHET AU CHILI. |
Gladys Marin a consacré le temps de son exil à organiser la protestation contre le régime militaire et la solidarité avec les persécutés. Elle voyageait en permanence avec des séjours de récupération aux Pays Bas, au Luxembourg et en URSS. Un jour de 1978, de passage à Paris, elle nous annonçait son départ prochain pour Santiago. Son visage étant trop connu, elle a subi quelques transformations esthétiques avant de s’embarquer avec de faux papiers. Gladys a vécu longtemps cachée à Santiago consacrant ses jours et ses nuits à la reconstruction du Parti communiste (PCch) et à l’organisation de la résistance y compris armée. Après la fin de la dictature, elle devient secrétaire générale du PCch en remplacement de Luis Corvalan et sera candidate à l’élection présidentielle à deux reprises, en 1993 et 1999.
Siglo XXI: GLADYS MARIN, FEMME COURAGE
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