Répression. Pressons, pressons…..
Publié le 9 Juin 2015
Répression.
Sous la rose nulle plage :
Des bâtons, des fumigènes
Des baillons.
Enlève-t-elle ses aiguillons
La rose qui s’est faite égorgée de son nom
Laissant couler sur le bitume
Son rouge sang de mercure
Habillé de honte bue ?
Répression.
Sous leurs faux nez
Les clowns masqués
De la république
Qui pourrit
Chaque jour un peu plus :
Ils ont les crocs
Ils ont la haine
Rien à envier aux fachos
Ils ont les crocs
Ne leur manque qu’un sang
De trop.
Enlève-t-elle ses oripeaux
Ses pétales souillés et pâlots
La rose qui s’est travestie
En prostituée de la nation
En roulure qui traîne pour de bon
Des chaînes lourdes comme le siècle
Qui mit à son diapason
Les nazis sur le toit du monde ?
Répression.
Sous leurs airs de patachons
De pâles copies d’une droite croupion
Ils enclenchent la quatrième
Ne veulent plus s’arrêter
Que lorsqu’un matin d’été
Le capital sûr de son fait
Aura vaincu toutes les têtes
Pillé les cœurs des migrants
Coupé les mains des opposants
Saccagé jusqu’au trognon
Du petit salarié sans pognon.
Pressons. Pressons.
Sur les barricades de bonnes raisons
Des pavés dans les mains
Descellés,
Sur les bannières de jolis mots
Resurgis comme les cerises d’un mois de mai,
Sur les cœurs haute et précise
La vague dans une grande ola populaire
Presse, presse leur citron
Leur fait miroiter l’enfer
D’une masse populaire en colère
Qui se souvint
Comme d’un mirage
Que le peuple un jour se devait
D’être souverain.
Pressons.
Pressons.
Avant d’être, nous autres
Les citrons
Sans aucun jus
Car trop pressés
Par ce pouvoir sans étendard
Qui s’est juré
Vous le savez
De ne faire
Aucun quartier.
Carole Radureau (08/06/2015)
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