Le petit Ferrat illustré : Potemkine

Publié le 13 Juin 2015

image « Matuschenko » par Inconnu — L'Illustration. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons -

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Il y a cent ans, le 14 juin 1905 (27 juin du calendrier julien) se déroule la mutinerie du cuirassé Potemkine en Russie.

Cet événement sera, selon Lénine le précurseur de la révolution russe de 1905, après le massacre du Dimanche rouge du 9 janvier (22 janvier) de la même année , le peuple écrasé par le pouvoir tsariste, et le désastre de la guerre russo-japonaise, commence après des années de poussée révolutionnaire à se révolter pour se débarrasser de ses chaînes.

Même si, dans un premier temps, l'équipage du Potemkine avait semblé assez discipliné alors que d'autres bâtiments de la flotte russe se révoltent, c'est une histoire de nourriture avariée et remplie d'asticots qui composait le bortsch qui déclenchera la mutinerie.

Cet épisode est le plus connu de la Révolution de 1905.

Lénine dira du Potemkine qu'il était le territoire invaincu de la Révolution.

« Knyaz'Potemkin-Tavricheskiy1905ispytanie »par Неизвестен. — Броненосец Потемкин - Страницы истории военно-морского флота. Sous licence Domaine public via Wikimedia C

M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Qui chante au fond de moi au bruit de l'océan ?
M'en voudrez-vous beaucoup si la révolte gronde
Dans ce nom que je dis au vent des quatre vents ?

Ma mémoire chante en sourdine
Potemkine

Ils étaient des marins durs à la discipline
Ils étaient des marins, ils étaient des guerriers
Et le cœur d'un marin au grand vent se burine
Ils étaient des marins sur un grand cuirassé

Sur les flots je t'imagine
Potemkine

M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où celui qui a faim va être fusillé ?
Le crime se prépare et la mer est profonde
Que face aux révoltés montent les fusiliers

C'est mon frère qu'on assassine
Potemkine

Mon frère, mon ami, mon fils, mon camarade
Tu ne tireras pas sur qui souffre et se plaint
Mon frère, mon ami, je te fais notre alcade
Marin ne tire pas sur un autre marin

Ils tournèrent leurs carabines
Potemkine

M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l'on punit ainsi qui veut donner la mort ?
M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l'on n'est pas toujours du côté du plus fort ?

Ce soir, j'aime la marine
Potemkine

Jean Ferrat

Paroles Georges Coulonges 1965 Barclay

Rédigé par caroleone

Publié dans #Le petit Ferrat illustré

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D
C'est pour moi une de ses plus belles chansons
F
La musique aidant, c'est toujours les mêmes frissons qui m'envahissent à l'écoute de cette chanson subliminale... <br /> La 3 avait consacré il y a peu un hommage à cet immense chanteur, l'un des rares à qui l'ont reconnaît une vraie sincérité et une constance dans ses idées.<br /> Bravo et merci<br /> Bisous
C
Cette chanson, c'est vrai procure des sensations toujours identiques. L'émission sur Ferrat était vraiment sympa, j'ai adoré, j'en ai fait un article d'ailleurs et elle a fait un record d'audience : je crois 3 millions 5 de personnes l'on vue. Je pense que la popularité de Ferrat et du message de ses chansons ne feront que prendre de l'ampleur avec le temps, comme le très bon vin.<br /> Bisous<br /> caro