Cuba : La préparation du sommet CELAC/UE n'est pas assez inclusive

Publié le 9 Juin 2015

par Masiel Fernández Bolaños (Granma)

traduction Françoise Lopez

Bruxelles - L'ambassadrice de Cuba en Belgique, Norma Goicochea, a déclaré ce dimanche que le processus de préparation du II° Sommet de la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC) et de l'Union Européenne (UE) "n'a pas été aussi inclusif que nous, nous considérons qu'il devrait être".

L'invitation à un sommet doit se faire de façon ouverte, non sélective, de façon que toutes les organisations participent, les citoyens et les entités qui sont intéressées par ce processus, a-t-elle déclaré dans une interview accordée à Prensa Latina.

Lors de cette rencontre, pour la première fois ce qu'on appelle les événements parallèles, collatéraux, vont présenter leurs résultats au rendez-vous des chefs d'Etat. Ceci est à l'initiative de l'UE mais n'a pas été le résultat d'un accord entre les deux régions, ce qui a provoqué des critiques et des négociations diplomatiques.

A son avis, si on va décider que ces rencontres présentent leurs résultats aux chefs d'Etat, il devrait exister deux principes de base: que cet acte de présentation soit consensuel entre les 2 régions et que ces événements soient inclusifs de telle manière qu'ils reflètent la position des uns et des autres.

Cuba reconnaît qu'il est important d'écouter l'opinion de la société civile, des différentes entités, du patronat, du secteur de l'éducation, mais nous considérons que l'invitation doit être un processus inclusif, a déclaré Goicochea à Prensa Latina.

Il ne doit pas arriver que certains décident qui sont les personnes qui doivent participer parce que cela porte atteinte d'une certaine façon à la légitimité du processus, a-t-elle affirmé.

La diplomate a signalé que les événements qui ont eu lieu auraient dû être plus inclusifs. Il y a eu des forums avec des restrictions de participation et s'il s'agit d'événements qui vont témoigner au Sommet, tous ceux qui pensent que leur opinion doit être recueillie dans les documents de ces événements consacrés à la société civile, doivent avoir la parole.

A l'avenir, dans le contexte d'une relation bi-régionale qui veut se renforcer et se gérer de façon plus structurée, il faudrait que le processus qui définit comment elle va se réaliser soit aussi un processus inclusif, résultat d'un accord inter-gouvernemental, a-t-elle souligné.

Elle a déclaré que le Sommet CELAC-UE qui aura lieu les 10 et 11 juin, constitue "un reflet des dynamiques politiques que nous avons, nous, en ce moment, au niveau global, de la relation bi-régionale et de la région latino-américaine elle-même."

Divers sujets y seront traités et on dialoguera sur la façon de continuer les relations sur le plan bi-régional.

"Je crois que l'exercice bi-régional est important à partir de la volonté politique des 2 régions de la développer, de la structurer et surtout de la volonté politique des 2 régions de définir les bases qui régissent ces principes", a déclaré l'ambassadrice.

Sur le Sommet des Peuples, qui aura lieu le 11 juin, elle a souligné qu'il constitue une compensation aux absences de ces autres événements parce qu'il est ouvert et centré sur le fait de montrer vers où doit se diriger la relation bi-régionale.

Les tables de travail de ce rendez-vous concernent des sujets comme la paix et la souveraineté. Pour l'Amérique Latine, le sujet du respect de la souveraineté est essentiel, les décisions que prennent les peuples dans l'exercice de leur droit à décider du système économique, politique et social qu'ils veulent se donner, a-t-elle souligné.

D'autres sujets seront le blocus économique, commercial et financier imposé par le gouvernement des Etats-Unis contre Cuba et le droit du Venezuela à défendre son système, celui que les citoyens de ce pays ont voté lors de plusieurs élections démocratiques, d'une des plus grandes démocraties au monde, a déclaré Goicochea.

A son avis, le Sommet des Peuples donne la vision des éléments qui, de l'avis d'une grande majorité, devraient être sur le tapis si on va établir une relation bi-régionale sur la base des principes du droit international.

Il donne aussi a vision d'un facteur dont on parle tout le temps: la participation de la société civile à la composition de ces mécanismes existants, a-t-elle ajouté.

A propos de la participation de Cuba, elle a noté que l'île a été représentée lors de plusieurs des événements qui ont eu lieu, comme l'Assemblée Parlementaire Euro-latino-américaine (Eurolat).

Egalement dans le forum des maires lors duquel on a parlé de la façon de renforcer la relation entre les villes et de faire avancer cette coopération pour diminuer les effets nocifs du changement climatique.

Nous allons avoir une représentation au Sommet de l'Enseignement et au Forum des Affaires. Cuba reconnaît l'importance d'apporter sa vision à ces forums et espère que lors de ceux-ci, on fasse le bilan des positions de tous les pays d'Amérique Latine et des Caraïbes parce qu'il est essentiel de ne pas oublier les Caraïbes dans leur insertion également dans ce mécanisme de relation bi-régionale, a-t-elle noté.

Source en espagnol:

http://www.granma.cu/mundo/2015-06-07/cuba-senala-insuficiente-inclusion-en-la-preparacion-de-la-cumbre-celac-ue

URL de cet article:

http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2015/06/cuba-la-preparation-du-sommet-celac-ue-n-est-pas-assez-inclusive.html

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Cuba

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