
Alors que le 8 mai avait lieu une campagne de vaccination organisée par le Ministère de la Santé du Chiapas dans les communautés de la zone de Simojovel, Chiapas, qui s'organise depuis des mois autour de leur curé, théologien de la Libération, contre la corruption, la violence et le narcotrafic, plus de 31 bébés et enfants se sont retrouvés hospitalisés d'urgence, et deux d'entre eux sont morts.
Quelques heures après avoir été vacciné dans la communauté Pimienta, des nouveaux nés ont été gravement malades et deux sont décédés.
Lors d'une manifestation qui a rassemblé des milliers de personnes le peuple croyant de Simojovel a élaboré un communiqué faisant un parallèle entre les intérêts des entreprises minières pour des projets d'exploration dans cette même communauté où a eu lieu cette campagne de vaccination.

"Ce n'est pas la première fois que le gouvernement frappe les terres communales de la Pimienta, premièrement l'entreprise GIMSA sont entrés sans autorisation dans la communauté pour chercher des richesses dans nos terres, deuxièmement, les partis politiques entrent pour diviser, troisièmement ils ont essayé de tuer 31 bébés et quatrièmement, ils se moquent des morts, Manuel Velasco [Gouverneur du Chiapas] et le directeur de l'IMSS. Au début de l'année, pour les réformes de Pena Nieto, l'entreprise GIMSA entre dans la Pimienta pour chercher la richesse du sol, de l'ambre, ces deux personnes ont été arrêtées et ont été mises dans la prisons de la communauté durant une journée selon les règles de la communauté, ensuite il s'est fiat un document interne pour qu'ils ne soient pas expulsés."
Le Communiqué rappelle:
"Ce n'est pas la première fois que le gouvernement tue des enfants, durant le gouvernement de Pablo Salazar plusieurs bébés sont morts dans l’hôpital de Comitan, à Acteal pour cesser avec la lutte indigène organisée où plusieurs paramilitaires ont tué 45 indigènes dont 4 n'étaient pas nés, ils ont ouvert le ventre de la maman et ont sorti le bébé pour le tuer. Dans la garderie ABC dans le Chihuahua sont morts 49 bébés, les coupables sont libres."

Ils rappellent également que "ceci n'est pas un cas isolé, il y a 6 mois dans la municipalité de San Fernando, ont été vaccinés 18 enfants et ils ont commencé à vomir du sang, jusqu'à aujourd'hui nous ne savons pas combien sont morts."
Enfin, inquiet, le document souligne "Et comment croire et nous confier dans des personnes qui ne pensent que tuer des enfants ou des jeunes comme ils l'ont fait avec les étudiants d'Ayotzinapa, et qui va nous dire la vérité? (...) Qui nous garanti que ces 29 bébés vont aller bien, et si dans 5 ans ils présentent un cancer ou une autre maladie incurable, c'est sur que le gouvernement dira que c'est par manque d'alimentation, et de soin, cela nous préoccupe tous, qu'ils n'aillent pas bien, et que plus tard nous devions sortir chercher des hôpitaux dépensant le peu d'argent que nous avons."
Le gouvernement lui, a essayé d'acheter le silence des familles des victimes en proposant 5000 pesos à chacun (300 euros) et ainsi étouffer l'affaire. Toutes les familles ont refusé, et c'est ainsi que c'est organisée cette grande manifestation.
Le secteur de santé a annoncé dans une conférence de presse, avoir identifié la bactérie qui serait "Staphylococcus hominis" et quelques 100 000 vaccins contre l’hépatite B ont été retiré pour analyse.