Adieu l'ami (Maspero)

Publié le 18 Avril 2015

 
FRANÇOIS MASPERO 
PHOTO ANAÏK FRANTZ SEUIL
François Maspero a été libraire, éditeur, écrivain, journaliste et traducteur. Il fut un grand passeur de la pensée et de l’héritage communiste et anticolonialiste de l’après-guerre. Les éditions Maspero, qu’il fonda, furent et restent une référence de l’édition alternative en France. Pierre Vidal-Naquet l’a désigné un jour comme avec la définition gramscienne de l’« intellectuel organique », Maspero avait apprécié.
 
 
Vieil ami et camarade du Chili, dans les années 1960, dans le deuxième numéro de la revue «Partisans» il publie deux poèmes de Pablo Neruda en solidarité avec la révolution cubaine, « Dansant avec les nègres » et «Une minute chantée pour la sierra Maestra ».
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Plus tard, il publie et préface le livre « Poésie
Populaire des Andes » de Violeta Parra. « Il faut l’écouter parler comme elle chante, d’un ton légèrement traînant qui s’anime jusqu’à la nervosité lorsqu’il s’agit de son pays qu’elle adore, de sa mère qui lui a appris ses premières chansons, de son frère Nicanor qui l’a forcée à vaincre sa timidité pour se consacrer à ce qu’elle aimait » (Édition bilingue traduite et présentée par Fanchita González-Batlle. François Maspero, París,  1965.) Maspero participe aux campagnes de solidarité avec le Chili d'Allende. Dans les années 1970 il édite « Entretiens avec Allende sur la situation au Chili » de Régis Debray.  
 
 
 


Suite au putsch de 1973 qui renverse le président démocratiquement élu du Chili, il  anime avec d’autres intellectuels le «Comité de soutien à la lutte révolutionnaire du peuple chilien».
 
 
De sa période de traducteur, nous retenons surtout « Une ardente patience », d’Antonio Skármeta, (1987) et « Le Vieux qui lisait des romans d'amour » de Luis Sepúlveda, (1992) traduit pour les Éditions Métailié, puis « Le Monde du bout du monde » (1993), « Un nom de toréro » (1994), du même auteur.  
 
Le départ de François Maspero laisse un vide immense au sein de la communauté chilienne. 
 
Adieu compañero!

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Chili, #Arts et culture, #Devoir de mémoire

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Commenter cet article
F
Un grand Monsieur que j'ai eu plaisir à écouter lors d'un entretien avec Médiapart.<br /> Quelqu'un de lucide et de libre.<br /> Bisous Caro et bon week-end
C
Oui en effet il était bien connu de nos groupes même si moi, perso je ne le connaissais pas en dehors du nom que j'ai forcément rencontré dans mes lectures.<br /> Une page se tourne.<br /> Bises<br /> caro
A
Encore un grand qui s'en va. J'ai connu une partie de sa famille et je pense à eux.
C
Oui, ça cartonne sec en ce moment et des personnes qui nourrissaient nos luttes progressistes et qui avait le courage de leurs opinions.