La pierre, la plume et la tenaille (T'écrire, Leonard)
Publié le 4 Février 2015
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Je suis le miroir qui reflète la nuit
Le tableau d'ardoise sur lequel les mots
S'alignent en phrases de cilice
Ponctuées par les virgules de la méconnaissance
Je suis le fil de l'espérance
Aiguisé par les intempéries du temps qui passe.
Je suis la messagère des âmes qui s’aventurent
Le fourreau d'un sang qui bat même dans le couloir de la mort
Un éventail qui puise dans la sève son effort
La part de l'aile qui s'appelle liberté
La part du poitrail qui rougit de colère
Quand sur la terre l'injustice s'étale.
Vas-tu enfin desserrer ton étau
Laisser la bride au cou relâcher son étranglement ?
Vas-tu enfin cesser de serrer ta mâchoire
Sur la pierre du destin provisoire
Et sur la plume de l'espoir renaissant ?
Si la rouille peut vaincre tes charnières
L'humilité et la sagesse jamais ne t'ont connu
Et dans ta prise qui jamais ne cesse
Les espoirs ne sont pas perdus :
Sur la pierre de lune j’écrirais le mot-clé qui ouvre les portes
Des prisons
Avec la plume de l’aigle des prisonniers, j’actionnerais le rouage
Du cadenas des confusions
Celui qui un soir d’orage oublia son nom…..
Son nom d’outrage qui dans le temps
Avait décuplé son serment.
Carole Radureau (02/02/2015)
A toi mon Leonard, 40 années en prison pour du vent……dans nos cœurs le vent n’existe pas et quand ton nom résonne de sa tonalité, c’est l’amour qui vient toujours le premier.
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