L'éternité.

Je viens vous apporter de la douceur et de l'apaisement avec ce petit trésor qui vous plaira je l'espère.

En dehors de Neruda qui est à mettre à part, ma poésie s'est éveillée un jour grâce à deux poètes situés poétiquement et géographiquement parlant aux antipodes. C'est Alexandre Pouchkine et Khalil Gibran. Leurs mots justes et tendres, leurs mots-vérité et l'esthétique inégalée de leurs poésies résonneront à jamais dans mon coeur.

Un extrait d'un recueil assez confidentiel de Gibran connu surtout pour Le prophète.

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image Jonsafari

(…) As-tu adopté, comme moi, la forêt comme demeure,

Tournant le dos aux palais ?

As-tu poursuivi les ruisseaux et escaladé les rochers ?

T’es-tu plongé dans un bain de senteurs

Et essuyé la lumière

Et as-tu bu le vin de l’aube dans les coupes d’éther ?

T’es-tu assis comme moi à la tombée du jour,

Au milieu des ceps de vignes ?

Avec des grappes de raison qui pendent,

Et des lustres d’or ?

Pour celui qui a soif, elles sont sources vives

Et pour l’affamé, nourriture délicieuse

Et aussi miel et parfum qui enivre

Ou bien vin de la vigne pour qui veut.

T’es-tu couché la nuit sur un lit d’herbes desséchées

A ciel ouvert, enveloppé d’espace pur

Entre plein renoncement du futur

Et pur effacement du passé.

Avec le silence de la nuit comme une mer

Dont les vagues déferlent dans tes oreilles

Et dans les profondeurs de la nuit un cœur

Qui palpite au creux de ta couche ?

Donne-moi le nay et chante,

Et oublie les remèdes et les maux,

L’homme n’est qu’invisible signe,

Tracé, mais par la main de l’eau.

Khalîl Gibrân

(Les théories et autres poèmes)

Comments

[fanfanchatblanc]

Un moment d'éternité effectivement....
Bisous

[caroleone]

C'est beau n'est-ce pas ?

Et la flûte, le nay, quelle merveille, je m'en suis fait une petite cure ce matin pour rester zen. J'crois pas que mon mari et mes enfants s'en sont fendus compte ensuite.....

Pourtant, je fais des efforts.

Bisous

caro