Tomber les barreaux du silence

Publié le 3 Décembre 2014

Tomber les barreaux du silence

Tout comme le prisonnier Leonard

Je cherche derrière les barreaux

Le dessin du monde qui vit dans mon esprit

J’y vois très bien l’aigle des prisonniers

Ses deux ailes déployées

Autour d’une mission périlleuse

Et son œil fier et juste

Qui vise au plus profond de l’âme qui s’incruste

J’y vois très bien le pigeon égaré

Qui sur le rebord de la fenêtre

Ne sait pas qu’il est bien plus libre

Que les hommes de l’autre côté.

Le silence a dressé ses barreaux

Ils s’érigent peu à peu grandissant incessamment

Le silence puise dans le sort des enfermés

Sa cause qui est celle de la liberté.

Tout comme le prisonnier amérindien

Qui survit grâce à son espoir sans faille

Qui se dévoue pour que son peuple veille

Sur les traditions et surtout se réveille

Pour dessiner le lendemain qui dans la prairie

Voit courir les petits chevaux libérés,

Tout comme le prisonnier je fabrique

Le monde meilleur qui manque cruellement

Car sans liberté sans sens essentiels

L’homme boite de ce pas qui fait la part belle

Aux autres qui nous veulent sur la touche.

Tomber les barreaux du silence

En perdant peu à peu ma substance auditive

Je me rapproche de mon indien en prison

Puis de tous ses compagnons

Avec eux j’écrirai le chant de la clé

Celui qui d’un brin de rien danse avec la pluie

Celui qui d’un gros bouquet d’énergie

Danse dans la nuit de tous les espoirs permis.

Carole Radureau (03/12/2014)

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes, #prisonniers politiques

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