Tomber les barreaux du silence
Publié le 3 Décembre 2014
/image%2F0566266%2F20141203%2Fob_98b720_arton585.jpg)
Tout comme le prisonnier Leonard
Je cherche derrière les barreaux
Le dessin du monde qui vit dans mon esprit
J’y vois très bien l’aigle des prisonniers
Ses deux ailes déployées
Autour d’une mission périlleuse
Et son œil fier et juste
Qui vise au plus profond de l’âme qui s’incruste
J’y vois très bien le pigeon égaré
Qui sur le rebord de la fenêtre
Ne sait pas qu’il est bien plus libre
Que les hommes de l’autre côté.
Le silence a dressé ses barreaux
Ils s’érigent peu à peu grandissant incessamment
Le silence puise dans le sort des enfermés
Sa cause qui est celle de la liberté.
Tout comme le prisonnier amérindien
Qui survit grâce à son espoir sans faille
Qui se dévoue pour que son peuple veille
Sur les traditions et surtout se réveille
Pour dessiner le lendemain qui dans la prairie
Voit courir les petits chevaux libérés,
Tout comme le prisonnier je fabrique
Le monde meilleur qui manque cruellement
Car sans liberté sans sens essentiels
L’homme boite de ce pas qui fait la part belle
Aux autres qui nous veulent sur la touche.
/image%2F0566266%2F20141203%2Fob_e63a56_image-3702.jpg)
En perdant peu à peu ma substance auditive
Je me rapproche de mon indien en prison
Puis de tous ses compagnons
Avec eux j’écrirai le chant de la clé
Celui qui d’un brin de rien danse avec la pluie
Celui qui d’un gros bouquet d’énergie
Danse dans la nuit de tous les espoirs permis.
Carole Radureau (03/12/2014)