Tata Illimani

Publié le 20 Décembre 2014

Valentina Mamani carrega o Illimani em um carrinho de mão. Foto: Satori Gigie

 

 

 

Je porte le monde

Dans ma brouette rustique.

C'est la sentinelle

La montagne suprême

Celle sur qui la pierre

S’habille de tous ses tons.

Je porte la force terrestre

Au cœur de la brouette

Et le monde m’appartient.

Un jour elle m’a dit : Viens !

Et je l’ai suivie

Sans aucune crainte.

Je l’ai suivie car sur ses pentes

Poussent les cailloux de l’abondance

Qui n’ont pas le goût de l’errance.

Au creux de mes mains

L’avenir est mon domaine

Et ses recettes puisent dans le livre

De mon passé.

Au creux de mon cœur

Bat fort

Le ventricule de demain.

Il porte en son diadème une couronne

De granit incrusté de grès

Et son nuage de neige

Brille comme les étoiles du ciel

Un soir léger.

Je porte le monde

Dans ma brouette paysanne.

Il se nomme Tata Illimani

Et dans son miroir je lis

Que la terre m’appartient.

 

Carole Radureau (19/12/2014)

 

Ce texte ci-dessous est libre de droit et diffusé sous licence creative commons

 

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes, #La pierre

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