Les mains du travailleur
Publié le 30 Décembre 2014
Elles ne sont pas blanches
Et lisses
Elles n’ont pas les ongles
Faits
Elles accrochent un peu
Parfois crissent,
Dans leurs cils
On y lit le travail effectué.
Elles sont de bois
Planches équarries
Quand sous les dents de scie
Elles se transforment,
Elles sont de fer
Portes blindées
Leur pouvoir est la force
Il faut la juguler,
Elles sont fortes pour tenir
L’outil le chalumeau
Elles sont faites de chair et de peau
Pourtant leur pouvoir est infini.
Elles ne sont pas mains de fainéants
Elles ont une âme qui s’écrit
Au creux des rides de la vie.
Elles sont caresses
Délicates
Car avec l’amour
Elles savent se faire de velours.
Sur la tête blonde qui sourit
Sur la joue aimante en attente
Sur le corps au pouvoir décuplé
La main du travailleur
Œuvre sans s’arrêter.
C’est pour s’offrir le bonheur
Celui de caresser la peau de satin du monde
De s’offrir en poignée dans la ronde
Des hommes
Que les mains travaillent.
Carole Radureau (29/12/2014)
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