Philippines : Les batak

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Peuple negrito appelé aussi tinitiane qui vit sur l’île de Palawan aux Philippines.

Population : 500 personnes

Langue : batak du groupe des langues palawaniques, famille des langues grandes philippines centrales.

Ils vivent encore de chasse et de cueillette mais combinées avec la culture de plantes comestibles sur brûlis (kaingin).

image negritos des Philippines en 1899 BrokenSphere

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Des negritos

Les batak des Philippines sont des négritos.

Ce mot n’a pas de connotation péjorative. Il désigne une population asiatique de petite taille, à la peau noire et aux cheveux crépus qui vit dans le sud-est asiatique (Iles Andaman, péninsule malaise et Philippines) et qui descend des premiers humains modernes qui peuplèrent ces régions il y a 50.000 ans à 70.000 ans de cela. Le mot negrito dérive de l’espagnol négrito de monte et veut dire petit nègre des montagnes.

Les premiers explorateurs espagnols qui arrivèrent et les virent la première fois pensèrent qu’ils venaient d’Afrique en raison de leur phénotype et ils seront plus tard identifiés tels des pygmées ou des papous. Des recherches sur leur ADN démontre qu’ils sont plus proches des bushmen d’Afrique australe et il est permis de penser que ce peuplement est issu de la grande migration africaine vers l’Australie.

Jusqu’au milieu du XXe siècle, les négritos étaient encore des chasseurs cueilleurs. Certains sont devenus agriculteurs sous l’influence des peuples qui les entourèrent progressivement dont les austronésiens. A présent, ils sont presque tous sédentarisés et vivent de travail et d’échanges.

Un site intéressant pour en savoir plus sur les négritos ICI .

image Palawan, vue sur la mer de Sulu Torox

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L’île de Palawan

C’est une île du sud-ouest des Philippines, l’île principale de la province de Palawan, de forme allongée sur 450 km et large de 50 km. A l’ouest, elle est bordée par la mer de Chine et à l’est par la mer de Sulu.

image Un Batak récolte le miel de la forêt.

© Dario Novellino/Survival

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Mode de vie

Autrefois nomades, ils ont du se sédentariser dans des villages. Ils partent néanmoins en forêt faire des collectes pendant plusieurs jours pour des raisons économiques et spirituelles.

Culture de riz, légumes racines, végétaux sur des parcelles d’abattis brûlis mises en jachère. Les plantations s’effectuent en avril à la saison des pluies.

Ils vivent du commerce avec les chinois pour qui l’île de Palawan renferme une denrée dont ils sont friands : les nids d’hirondelles.

Leurs moyens de subsistance sont complétés avec la récolte et la vente de produits forestiers (rotin, résines d’arbres, miel d’abeilles sauvages).

La pêche est pratiquée par les femmes mais ils se réunissent tous ensemble pour les grandes pêches à la nivrée.

La chasse concerne les cochons sauvages avec des lances et des chiens.

Ils collectent des plantes, des fruits, des tubercules, des cœurs de palmier etc ……

Des programmes du gouvernement visent à interdire l’agriculture itinérante sur brulis.

Religion animiste avec des esprits parfois bienveillants mais toujours capricieux. Ils doivent leur faire des offrandes et c’est le chaman qui est l’intermédiaire et qui guérit les esprits et les malades.

La pêche à la nivrée - coco Magnanville

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Menaces

Une forte malnutrition les a rendus vulnérables aux maladies (rougeole, paludisme, tuberculose)

Le taux de mortalité infantile est élevé et le taux de natalité est faible.

En 1956 : construction d’une route qui traverse leurs territoires, afflux des colons.

1980 : arrivée des exploitations forestières dans les zones reculées où vivent les batak qui ont été contraints de s’y rendre, poussés par l’avancée des colons. Les exploitants abattent les conifères kauri dont la tribu dépend pour la récolte de résine.

En 1994 le gouvernement local décide d’interdire les méthodes traditionnelles d’agriculture. La production de riz chute et la tribu est alors au bord de l’extinction.

1997 : le gouvernement philippin adopte une loi sur les peuples autochtones visant à protéger leurs terres et leur mode de vie. Par manque de volonté politique, la mise en pratique est inexistante.

Ils sont progressivement « absorbés » par d’autres groupes car obligés de se marier avec des non batak ce qui leur fait perdre leur culture et leur identité ainsi que leur spiritualité.

Sources :survival, wikipédia