Monde autochtone : La Colombie

Publié le 6 Novembre 2014

Monde autochtone : La Colombie

image enfant nukak maku

Le recensement de 2005 a enregistré 1 378 884 Autochtones (3,4% de la population du
pays) répartis en 87 peuples habitant des écosystèmes aussi différents les uns des
autres que les Andes, l’Amazonie, le Pacifique, les plaines orientales et la péninsule
désertique de la Guajira. Les départements andins de Cauca et du Nariño et La Guajira,
avec peu de peuples, concentrent 80% des Autochtones du pays. La majorité des peuples
(70), plusieurs d’entre eux en voie d’extinction, habitent des régions à très faible densité
démographique comme l’Amazonie et l’Orénoque. Dans le pays, on parle 65 langues
autochtones, deux langues créoles des Afrodescendants et la langue rom du peuple
gitan. Cinq langues autochtones sont « moribondes » (sans capacité de revitalisation), et
19 autres sont en « sérieux danger » de disparition. Presque un tiers du territoire
national correspond à des Réserves autochtones, une grande partie d’entre elles étant
envahies par des entreprises pétrolières, minières, bananières, palmicultrices,
forestières, d’élevage et de cultures illicites. La Constitution politique de 1991 a reconnu
les droits fondamentaux des peuples autochtones et a ratifié la Convention 169 de l’OIT
(aujourd’hui la Loi 21 de 1991). Avec la résolution judiciaire 004 de 2009, la Cour
Constitutionnelle a ordonné à l’État la protection des droits fondamentaux de 34 peuples
autochtones menacés de disparition en raison du conflit armé et ce, afin de surmonter ce
qu’elle a appelé « un état de fait inconstitutionnel ». Avec 0,8 % de la surface terrestre de
la planète, la Colombie renferme 10% de sa biodiversité. Cette forte biodiversité cohabite
avec grande diversité culturelle: 102 peuples autochtones et une grande variété de
communautés afrodescendantes, métisses et blanches. Avec moins de 1% de la
population mondiale, la Colombie s’est distinguée dans les années 1990 avec 10% des
crimes commis sur la planète pour des raisons politiques. Les populations
afrocolombiennes sont les principales victimes du conflit armé. Près de 60 % de la
population déplacée est afrocolombienne. Le conflit est devenu le principal moteur de
l’expropriation des biens des peuples ethnico‐territoriaux et responsable de leur
marginalité et de leur exclusion. Durant la décennie 1990‐2000, les fonds provenant du
narcotrafic ont permis l’appropriation de plus de 5 millions d’hectares de terres
agricoles du pays. Il semble que cette grande diversité biologique et culturelle entre en
compétition avec la criminalité.

Lla suite du rapport ICI

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Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #indigènes et indiens, #Colombie

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