Monde autochtone 2014 : Le Chili

image enfants mapuches

Au Chili, La population qui s'auto identifie comme appartenant ou descendant d'un des
neuf peuples autochtones reconnus par la loi1 représente 1.369.563 personnes, soit 8%
de la population totale du pays2. Elle comprend les peuples suivants: Aymara (0,59%,
Lickanantay (0,14%), Quechua (0,07%), Colla (0,06%) et Diaguita (0,06%) qui habitent les
vallées et les hauts plateaux andins du nord; Rapa Nui (0,03%) de Te Pito o Te Henua
(Isla de Pascua) en Polynésie; Mapuche (6,97%); Kawashkar (0,01%) et Yamana des
canaux patagoniques austraux (0,01%).
La Constitution politique chilienne de 1980, élaborée sous la dictature militaire, ne
reconnaît ni les peuples autochtones ni leurs droits. Au cours de l'année 2013, le projet
de réforme constitutionnelle et de reconnaissance de droits aux peuples autochtones
déposé au parlement en 2007‐2008, n'a toujours pas avancé.
Les droits des peuples autochtones sont protégés par la loi n°19.253 de 1993 sur la
"promotion, la protection et le développement des autochtones"; cette loi n'a pas été
adaptée aux standards du droit international des droits des peuples autochtones. La loi
n°20.249 de 2008, qui "crée les espaces côtiers maritimes des peuples originaires" ne
peut toujours pas être correctement mise en œuvre en raison de nombreuses barrières
institutionnelles. L'application de la Convention 169 de l'OIT ratifiée par le Chili en 2008
et en vigueur depuis septembre 2009, s'avère insuffisante, notamment dans le cas du
droit à la consultation des peuples autochtones.
De nombreux aspects de la réalité autochtone au Chili manifestent que les peuples
autochtones souffrent encore de graves situations de discrimination, tant sur le plan
juridique institutionnel qui méconnait leur droits collectifs consacré par le droit
international, que sur le plan des politiques publiques.

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