Comme la droite, le PS déchire le socle de la Sécurité sociale

Publié le 13 Octobre 2014

Pris sur le blog de Canaille le Rouge

L'explosion des solidarités intergénérationelles est au coeur du projet du pouvoir

Quand en 1944, le pays décide de constituer un socle social assurant l'égalité de tous les citoyens nés et travaillant sur le sol français, qu'il met en œuvre les retraites, la sécurité sociale et la politique dite familiale qui institue l'égalité de traitement de tous les enfants à la naissance, il fait le pari d'un effort permanent à partir des richesses crées par le travail pour assurer cette immense nouveauté sociale au plan mondial dans des formes que tous les pays viennent étudier.

 

C'est ce projet dont Ambroise Croizat sera le fédérateur et la cheville ouvrière que le patronat n'a jamais admis et que le PS dans l'esprit des propos de Valls, de Jouy en Josas à la City en passant par Berlin, a décidé de mettre à bas.


Avec la casse des retraites engagée par les gouvernements précédents, celle du financement de la sécu avec les exonérations de charges (en fait, le pillage par le capital de la part socialisée du salaire), une casse où droite et un PS (parfois renforcé sournoisement par des participations gouvernementales) font la course pour savoir qui fera pire que l'autre pour faire plaisir aux représentants du Capital (en fait pour servir celui-ci), voilà maintenant la partie "famille", qui après avoir été fiscalisée pour "libérer" le patronat de ses obligations, est le cœur de la cible.


Quand cette fiscalisation a eu lieu, certains dont Canaille le Rouge ont dû se battre jusque dans des organisations dites de classe (politiques ou syndicales) pour convaincre que cette fiscalisation était la première marche pour sa suppression.


Nous y sommes. L'annonce aujourd'hui par le PS de sa volonté de moduler les prestations masque son refus de s'en prendre aux 20 milliards par an de fraude à la sécu qui, si le gouvernement décidait de s'y attaquer, non seulement mettrait tous les régimes en équilibre, mais dégagerait des excédents utilisables pour redéployer une vraie prévention des risques et reconstruire une protection maternelle et infantile vacillante.


Ce qui est terrible c'est que dans les générations en âge de procréer, nombre trouvent normal cette ségrégation entre enfants alors que le plus grand nombre d'entre eux acceptent l'idée de travailler plus longtemps pour gagner moins, ne s'insurgent pas de voir dans la 5ème puissance économique du monde 30% de la population inscrits dans les critères de pauvreté, et pour certains dénoncent comme des nantis ceux qui se battent pour conserver leurs conquêtes sociales et par là même défendent celles de ceux qui ne se battent pas. 

 

Tous ont acheté le bouquin de Stéphane Hessel, se sont indignés avec lui, et l'ont rangé peut-être sans aller au bout entre un vieux missel pour certain et un ancien catalogue de la Redoute pour nombre des autres.


Pour autant ne pas baisser les bras et continuer d'expliquer et de convaincre du besoin d'agir et de celui, La Canaille n'en démordra pas, d'aller demander des comptes, et à coup sûr avec la fermeté nécessaire, à ceux qui mettent en œuvre cette politique.


Il faut rapidement que les déplacements des ministres deviennent aléatoires et qu'ils y regardent à deux fois avant d'aller dans une région ou une entreprise.


Cela ne se décide pas en appuyant sur un bouton, mais par une construction obstinée du rapport de force. Si ceux, qui en sont convaincus ne s'y mettent pas, il n'y aura pas d'issue.


Raison de plus pour travailler à exploser leur alternance en construisant une réelle alternative.

Comme la droite, le PS déchire le socle de la Sécurité sociale

Note de ma pomme:

Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat

Aragon. La rose et le réséda

 

Comme la droite, le PS déchire le socle de la Sécurité sociale

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #PolitiqueS, #manifs

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