Mexique : L’art huichol

Publié le 17 Septembre 2014

Mexique : L’art huichol

Des tableaux aux couleurs vives et à la symbolique forte qui ne passent pas inaperçus.

L’art huichol est un art traditionnel sacré qui s’exprime dans des peintures rupestres, des sculptures de pierre ou des tableaux tissés de fils de laine qui étaient autrefois destinés aux dieux.

La beauté des œuvres, des couleurs et des motifs ont pour unique but d’attirer l’attention favorable des ancêtres et des dieux.

Dans les années 60 cet art devient une activité économique à part entière pour les huichols et il perd peu à peu de son caractère dévot et sa part spirituelle.

La nouvelle génération a tendance à utiliser plus souvent les perles que les fils de laine. Les objets en perdent leur signification religieuse et cela est critiqué par les garants de la tradition.

Mexique : L’art huichol
L’artiste et son but

Dans ses créations, l’artiste cherche à suivre l’exemple des créateurs en inventant des formes, les rythmes, des contrastes de couleurs particuliers.

La représentation est une réalité invisible et magique qui sert à abriter l’énergie spirituelle de l’homme ainsi que celle des dieux qu’il représente.

L’artiste huichol s’identifie avec les personnages mystiques qui participent à son tableau, il en est alors le porte-parole.

Mexique : L’art huichol

Vision sous l’effet du peyotl

Les nierika ou « œuvres pour voir » rapportent des expériences ou des résultats d’état modifiés de la conscience obtenues par l’ingestion du peyotl, un cactus aux effets hallucinogènes. Les visions sont pour les huichols un don des dieux et les tableaux en sont leurs miroirs.

Cosmovision

Dans les œuvres sont racontées les légendes, les exploits des ancêtres, la mythologie du peuple, son mode de vie, ses croyances.

Les symboles : travaux agricoles, fêtes, cérémonies du calendrier annuel, les saisons, les évènements vécus dans les rêves, les vœux et les remerciements.

Les dieux

Le panthéon huichol est l’un des plus riches et complexes de l’Amérique indigène. Néanmoins, le sort de l’univers dépend d’un nombre limité, les grandes puissances du monde étant le feu, le soleil, le vent, la terre et l’eau. Dans leur vision du monde, la création vient de l’union d’éléments primitifs, le feu et l’eau souterraine d’où sort un panthéon qui se répartit en deux groupes : les dieux de la saison sèche (ceux qui font preuve de virilité) et les déesses de la saison des pluies, divinités de la terre et de la végétation qui sont considérées comme féminines du fait de leur rapport à la fertilité et à la croissance.

Chaque grande puissance de l’univers a ses plantes et ses animaux et des émanations de leurs pouvoirs.

Mexique : L’art huichol

Les mythes constituent un réservoir d'explications de la nature et de son origine, des maladies, des fautes humaines et des châtiments, de la mort : il n'y a rien de terrestre, de social ou d'existentiel qu'ils ne prennent en considération. En même temps, ils représentent un modèle de toutes les actions qui ont un sens pour la société : travail de la terre, chasse au cerf, pèlerinage à Wirikuta, cérémonie de guérison. L'ordre évoqué par les mythes définit la continuité des liens entre humains et monde autre, le respect dû aux divinités et aux morts, qui sont divinisés à l'instar des ancêtres mythiques. De plus, les contenus que présentent la plupart des mythes sont, plus que des récits de création, des récits de transformation. Dans ce sens, l'univers wixarica est soumis à des lois de mutations incessantes .L'absence de toute séparation claire entre une chose et l'autre entraîne une interaction référentielle constante entre tous les éléments : à l'instar de la nature «divinisée», le monde mythique est sujet aux changements et aux métamorphoses. Ce constat s'applique aux aspects les plus variés de l'univers du mythe : le soleil était un enfant avant de se transformer en feu ; les divinités habitent plusieurs lieux en même temps; Kauyumarri est à la fois être humain, cerf-bleu (Marra Yuavi) et peyotl, et il tire son pouvoir des plumes du muwieri comme le cerf de ses ramures. ILARIO ROSSI CORPS ET CHAMANISME. ARMAND COLIN

http://agoras.typepad.fr/regard_eloigne/huichols/

Mexique : L’art huichol
Mexique : L’art huichol

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A Paris

On peut y voir une fresque huichole qui s’appelle « La pensée et l’âme huicholes. ».

C’est une fresque du chaman huichol Santos de La Torre Santiago qui est installée dans la station de métro Palais royal- Musée du Louvre à Paris.

Cette mosaïque a demandé l'utilisation de 2 millions de perles.

Elle est constituée de 80 panneaux de 30 cm de côté pour une fresque de 2 mètres de long et 3 mètres de haut.

Les 30 panneaux du bas représentent le monde souterrain

Les 20 panneaux centraux représentent la terre.

Les 30 panneaux du haut représentent le ciel.

A Marseille au musée d’arts africains, océaniens et amérindiens (MAAOA) se tient une exposition intitulée :

Visions huicholes, un art amérindien

Au centre de la Vieille Charité jusqu’au 11 janvier 2015.

Les images de cet article ont été prises au musée.

Merci à JL pour les images et le sujet.

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