L’écho des palmiers : Le cèdre blanc d’Amérique (annedda)
Publié le 22 Août 2014
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Thuya occidentalis
Conifère du genre thuja et de la famille des cupressacées.
Origine : nord-est de l’Amérique du nord
Autres noms : cèdre blanc, cèdre blanc du canada, thuya du Canada.
Les populations de cèdres sont appelées cèdrières.
C’est un petit arbre de 15 à 20 mètres de hauteur avec un tronc de 40 cm de diamètre.
Son écorce est de couleur rouge-brun et s’exfolie en bandes longitudinales.
Son feuillage est constitué de rameaux aplatis recouverts de feuilles en forme d’écailles de couleur vert foncé et vert jaunâtre sur la face inférieure.
Les cônes sont verts jaune devenant bruns à maturité, 8 à 12 mm de long, 4 à 5 mm de large, ils sont formés par 4/5 écailles ovulifères.
L’arbre contient une HE (0.4 à 1%) incolore et contenant des hydrocarbures, pinène, fenchone, éther acétique et formique, bornéol,thuyone.
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Le bois est peu putrescible, léger, odorant, il s’enflamme facilement.
On en fait des planches de clôture, des poteaux, des coffres de rangements, de l’antimite, des planches de décoration murale, des bardeaux, du bois d’allumage.
L’arbre est aussi utilisé comme arbre d’ornement.
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L’annedda
Le cèdre blanc ou annedda est une médecine traditionnelle des autochtones du Québec en particulier des algonquins. Ses feuilles entrent dans la composition de dix remèdes différents : sirop contre la toux, contre les maux de têtes, la constipation, les rhumes, antidouleur, cataplasmes contre les pneumonies, émétique, traitement de la vésicule biliaire.
Il sert également contre les verrues, les polypes, les tumeurs ou bien en cas de règles abondantes.
C’est un diurétique utilisé dans les cystites et il soigne aussi l’énurésie.
Pour les peuples amérindiens, le cèdre est un arbre obstiné et résistant qui est la demeure du tonnerre et l’une des plantes les plus sacrées.
On jette des épines de bois de cèdre en guise d’encens au début des conseils tribaux ou des rites. Les indiens en mettent dans leur pipes sacrées et en rejettent la fumée odorante aux 6 directions de leur cosmogonie.
Il sert à purifier les lieux, il chasse les mauvais esprits et favorise les ententes, il apporte l’énergie bienfaisante et chasse les cauchemars.
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On ne sait pas avec certitude s’il s’agit bien de l’annedda des amérindiens dont les feuilles en décoction servirent à soigner du scorbut les explorateurs de la troupe de Jacques Cartier lors de son expédition de 1535/1536.
C’est un iroquoien du nom de Domagoya qui vivait sur les berges de la rivière St Charles qui leur donna le remède.
Les effets sont spectaculaires. Au bout de huit jours, les hommes souffrant du scorbut sont guéris et Cartier rapporte que même ceux qui souffraient d’autres plaies vont mieux également.
Cartier est l’un des premiers acteurs de la biopiraterie en ce sens qu’il a extorqué un remède à un amérindien par ruse pour guérir sa troupe et il a ensuite rapporté des semences de cet arbre miraculeux à François 1er. L’arbre connait alors une diffusion impressionnante en Europe sous le nom d’abor vitae (arbre de vie) et on le trouve dans la majorité des jardins botaniques. Mais le défaut de transmission de l’information porte à la confusion et l’appellation et l’identité de l’arbre sont perdues ou oubliées.
L’opinion la plus répandue est qu’il s’agit bien du cèdre blanc ou thuya occidentalis mais il existe malgré tout des points qui ne collent pas avec la description de l’annedda.
Source : wikipédia