Tanzanie : Les hadzabé
Publié le 28 Juin 2014
Ou hadza, hadzabi, hatsa, tindiga……
Peuple d’Afrique de l’est qui vit en Tanzanie.
Ils vivent dans le nord-est du pays, autour du lac Eyasi dans la Rift valley tout près du plateau du Serengeti.
Population : environ 1000 personnes (2005) dont 300 ou 400 qui vivent encore en tant que chasseurs-cueilleurs
Langue : hadza, une langue khoïsan ou khoï comme celle des bushmen, elle est reconnaissable grâce aux consommes particulières qui donnent des » clics ».
C’est l’un des tous derniers groupes de chasseurs cueilleurs d’Afrique.
C’est le premier peuple habitant la Tanzanie depuis environ 40.000 ans.
Ils vivent dans de petits groupes de 10 à 30 personnes.
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Mode de vie
Ce peuple vit très librement, il est détaché de toutes les coutumes et rituels qui rythment les peuples originaires en général. Par là-même il est débarrassé de nombreuses contraintes.
Leur seule « obligation » consiste en la division sexuelle du travail qui se répartir ainsi :
Les femmes s’occupent de la cueillette des fruits et baies sauvages, de la récolte des racines qui contribuent à donner l’essentiel de la base alimentaire.
Les hommes, eux récoltent le miel, chassent avec leurs arcs.
Une société sans chef, ni propriété privée, une société très égalitaire.
Il n’y a aucune règle religieuse, ni chaman, ni funérailles, ni cérémonies.
Chez eux la notion de possession, de contrôle des terres est inexistante.
Ce qui pose problème quand à l’appropriation de leurs terres qui se fait récurrente et pour laquelle ils ne sauront pas se défendre.
Les conflits se règlent facilement : la personne choisit alors de changer de partir et changer de groupe.
Les unions de même se font et se défont dans une grande liberté.
Parallèlement à ce mode de vie, ils n’ont ni cultures, ni bétail et vivent dans des abris précaires.
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La chasse
Les arcs sont fabriqués avec des branches et des tendons d’animaux.
Les pointes de flèches fabriquées par des forgerons de la tribu voisine des datonga.
Les pointes de flèche sont enduites de poison.
Les hommes chassent souvent seuls, parfois en groupes. Ils doivent s’éloigne parfois pour trouver du gibier.
Les gros animaux sont dépecés sur place et c’est le groupe qui alors se déplace pour le consommer jusqu’au bout.
Les chiens sont nécessaires à leurs chasses.
Le gibier chassé est assez varié : zèbres de Grant, babouins, lions….
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La récolte du miel
Le miel d’abeilles sauvages est une activité nécessaire pour compléter l’alimentation et à des fins médicinales également.
Ils grimpent dans de grands arbres et après avoir enfumé légèrement le nid, ils récoltent les rayons qui sont consommés tels quels comme une friandise.
Les abeilles sont abondantes dès l’apparition de la végétation dans la savane mais absentes sur les rives du lac à cause des plantations d’oignons qui les font périr avec l’utilisation des pesticides.
Les habitations, les biens
Ils possèdent peu de choses comme c’est le cas bien souvent chez les peuples qui pratiquent une forme de nomadisme : un couteau, un arc et des flèches, une pipe, des calebasses, des peaux….
L’habitat est sommaire : pendant la saison des pluies, ils trouvent refuge dans des troncs de baobabs ou dans des cavernes à flanc de montagnes.
Les huttes sommaires sont fabriquées avec des branches et des herbes, elles sont très simples (3 m de diamètre, une hauteur inférieure à 2 m).
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La cueillette
Les femmes récoltent les fruits nécessaires à l’équilibre alimentaire. Le pain de singe qui est le fruit du baobab fournit un bon apport calorique, il est très apprécié ainsi que les tubercules. Pendant la saison humide, elles récoltent les parties végétatives des plantes. A la saison sèche se sont surtout les tubercules et les oignons qui sont arrachées avec un bâton à fouir.
Le pain de singe
La pulpe du fruit est consommée fraîche ou séchée, mêlée à de l’eau est fait une boisson rafraîchissante ( jus de bouye)
Les graines se consomment grillées et sont très nourrissantes, elles remplacent aussi le café, on peut en extraire une huile alimentaire.
Ses propriétés
Anti-diarrhéique, astringent, fébrifuge, contre le paludisme
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Du bois est prélevé également pour alimenter le feu. Ils ne récoltaient autrefois que du bois mort car ils n’avaient pas de haches.
Ils connaissent également l’utilisation des plantes médicinales mais en l’absence de chaman et guérisseur, les connaissances font partie de la médecine traditionnelle collective.
Petit artisanat
Les femmes fabriquent des parures et des colliers avec des perles, des tiges d’herbe ou des piquants de porc-épic. Ces objets sont souvent vendus aux touristes et avec l’argent obtenu, ils peuvent acheter vêtements et nourriture.
Un mode de vie menacé
De nos jours, leur vie simple et naturelle semble compromise par les intrusions de plus en plus proches de leur territoire de la part des agriculteurs et des éleveurs.
Cela menace leur survie en touchant à leurs réserves d’eau potable et à la présence du gibier nécessaire .
D’ailleurs ils n’occupent plus qu’un quart de leur territoire originel qui mesurait plus de 10.000 km2.
A l’est du lac Eyasi ce sont des agriculteurs venant d’Ethipie , les irawq qui défrichent la savane des hadzabé pour y planter du maïs.
Au sud, ce sont les izanzu, des bantous qui se sont établis dans la région il y a 500 ans et qui progressent par manque de terre.
Au nord, les fermes à oignons attirent une foule de travailleurs de plus en plus nombreux venant de toute la Tanzanie.
Ce sont les datoga qui malgré tout sont les plus menaçants pour les hadzabé car ils cherchent de nouveaux pâturages pour leur bétail.
Les hadzabé se sédentarisent et s’acculturent par la force des choses, devant l’indifférence et l’intolérance des pouvoirs en place qui se servent le l’incompréhension populaire face au mode de vie ancestral.
Sources : wikipédia, le devoir