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Mexique : La selva zoque
Publié le 7 Mars 2014
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La selva zoque contient l’une des plus grandes forêts tropicales de la couverture forestière du Mexique. Son territoire couvre onze communes dans les états de l’Oaxaca, de Veracruz et du Chiapas. Elle est située dans la partie orientale de la chaîne de montagnes qui forme la colonne vertébrale de l’Isthme de Tehuantepec.
La selva zoque comprend la forêt tropicale de Chimalapas et la réserve de biosphère de la selva El Ocote entre autre. C’est une région d’une grande importance écologique.
L’altitude se situe entre 100 et 2700 mètres.
La température mensuelle oscille entre 18 et 22 °.
Les précipitations annuelles se situent entre 500 et 2500 mm.
La forêt couvre environ un millions d’hectares, la région de Chimalapas couvre 600.000 hectares.
Brève histoire de la région
Avant la période coloniale, la région est habitée par les ancêtres des zoques, des descendants probables des olmèques.
A l’arrivée des espagnols commence le début de l’exploitation de la forêt.
De 1731 à 1747, la région autour de Santa Maria Chimalapa qui est riche en pins sert à la production des mâts et des poutres pour la marine espagnole. Les arbres flottent sur la rivière Corte. Mais malgré la poursuite des contacts avec colons et prospecteurs, le territoire reste malgré tout intact jusqu’à la deuxième moitié du XIXe siècle.
A partir de là, le gouvernement vend en concessions les terres « vacantes » pour en exploiter le bois et les pâturages.
Au début des années 70, le gouvernement fédéral lance un programme dans la région d’Uxpanapa pour installer de petits agriculteurs déplacés par le Cerro de Oro dam (barrage) : environ 26.000 chinantèques pour la plupart sont déplacés dans la région. De nouveaux migrants s’y installent également, certains engagés dans l’agriculture à petite échelle et la chasse, d’autres avec des activités plus destructrices comme l’élevage, l’exploitation forestière illégale d’espèces d’arbres menacés et la culture de stupéfiants.
Les hommes
Les zoques à présent sont réduits à une minorité de 30% dans leur région. Celle-ci est très pauvre, les infrastructures sont rares ainsi que les routes et les écoles.
Le gouvernement a reconnu les droits des communautés chamalapas à participer à la planification de la conservation de la forêt. La zone El Ocote est à présent protégée mais les résultats sont mitigés.
Les projets doivent se concentrer sur la protection de l’environnement tout en soutenant l’utilisation durable des ressources naturelles de la population locale, l’équilibre est difficile à trouver entre respect des droits et coutumes des peuples autochtones en améliorant l’économie tout en combattant la pauvreté, la malnutrition et les maladies.
Certaines ONG impliquées sur le terrain sont des spécialistes du greenwashing (je pense au WWF) et me semblent plus que douteuses quand à la mise en application d’un soutien quelconque pour la nature et surtout pour le respect des peuples autochtones, je crains que les foudres soient portées sur ceux-ci plutôt que sur les gouvernements qui sont responsables des politiques humaines, sociales et soumises aux pressions des multinationales. (notre personnelle)
image rio Uxpanapa
Cinq sources hydrologiques alimentent la selva :
- Le fleuve El Corte, l’affluent principal de la rivière Coatzacoalcos qui traverse les états de Oaxaca et de Veracruz jusqu’au golfe du Mexique.
- Le bassin de la rivière Negro qui alimente le barrage du Malpaso dam.
- La rivière Uxpanapa, affluent de la rivière Coatzacoalcos.
- La rivière Coatzacoalcos qui se jette dans les zones humides du sud de Veracruz dans le golfe du Mexique.
- Le bassin Espiritu de la rivière Santo qui alimente le système lagunaire au sud de l’océan pacifique.
Les couvertures
Les couvertures végétales sont de plusieurs types :
- 56 % : La forêt tropicale dont la verrière dépasse 30 mètres de hauteur avec 75 % des espèces caduques.
- 20% : La forêt de pins dans les zones tempérées et froides
- 8% : Divers types de couvertures végétales
- 6 % : La forêt tropicale semi-décidue avec des arbres hauts de 4 à 15 mètres dont 75% des espèces sont caduques.
- 5% : Zones d’élevage, d’agriculture, de foresterie
image fev(exemple de forêt de nuage mais ici au Venezuela)
- 5% : la forêt de nuage - Il s’agit d’une forêt tropicale de montagne, humide, située entre 1000 et 3000 mètres d’altitude, baignant dans une brume quasi permanente. Cet écosystème à peine connu est menacé et des espèces en Amérique du sud en ont déjà disparu (crapaud doré, vipère la plus grande au monde). Le dérèglement climatique affecte ce type de forêt ainsi que le trou dans la couche d’ozone.
La réserve de biosphère de la selva El Ocote
Elle représente une valeur inestimable pour l’humanité et donc, elle fait l’objet d’une priorité quand à sa conservation. Elle possède entre autre merveille un complexe de grottes et de formations géologiques uniques, des fleuves importants, des rivières souterraines.
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Reserva de la Biosfera Selva el Ocote
Reserva de la biosfera selva el ocote, visita: http://todochiapas.mx
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La flore
De nombreuses espèces endémiques et menacées, des plantes médicinales, comestibles et ornementales.
Des arbres : acajou (swietenia macrophylla)
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- cèdre mexicain (cedrela odorata) ou cèdre acajou
sapotillier (manilkara zapota) image CarolSpears
......et encore yam mexicain (dioscorea composita).
200 espèces d’arbres de canopée.
Les palmiers sont importants pour les populations locales aussi bien comme source de revenus comme pour leurs constructions ou artisanat traditionnel.
3500 espèces de plantes vasculaires.
image épidendrum (bouba)
300 espèces d’orchidées représentant 60% de toutes les espèces d’orchidées du Mexique.
La faune
La selva zoque est comme un corridor biologique vital entre le nord et l’Amérique centrale. Sa zoologie est aussi diversifiée que sa flore en jonction entre les écozones neartiques et les écozones neotropiques.
La selva zoque possède le nombre d’espèces de mammifères le plus riche du Mexique : 149 espèces appartenant à 99 espèces et 30 familles.
35 espèces sont en péril, inscrites sur la liste rouge de l’UICN ou la CITES dont le tapir de baird, le jaguar, le pécari à lèvres blanches.
584 espèces vertébrées terrestres (24 amphibiens, 58 reptiles, 395 espèces d’oiseaux, 107 espèces de mammifères = 48, 5% des vertébrés du Chiapas)
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Les oiseaux :
vautour royal, balbuzard pêcheur,quetzal, aigle harpie, grand hocco (menacé), pénélope panachée, aigle orné.
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Espèce menacée : La harpie féroce
La harpie féroce ou aigle harpie Encore une belle petite bête dont l'avenir est incertain à cause de la cupidité et la folie des hommes. Son nom latin : harpia harpija (Linnaeus 1758) Sa famill...
http://cocomagnanville.over-blog.com/esp%C3%A8ce-menac%C3%A9e-la-harpie-f%C3%A9roce
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Espèces menacées : La loutre géante
image rdavout Voici mon animal totem, il était grand temps que j'en parle c'est vrai. On la connait également sous les noms de loutre géante du Brésil, loutre géante sud-américaine. Son nom l...
http://cocomagnanville.over-blog.com/2014/02/esp%C3%A8ces-menac%C3%A9es-la-loutre-g%C3%A9ante.html
Les problèmes qui menacent la forêt
- Défrichements pour les pâturages du bétail
- Culture de plantes illicites
- Les espèces menacées le sont par la chasse illégale
- Les arbres précieux (acajou, cèdre) sont menacés par l’abattage illégal
- La construction des routes fédérales peut entraîner une réelle fracture entre les différents domaines de la forêt
- Au début 1998, de vastes incendies en saison sèche ont touché plus de 200.000 hectares. Les pluies qui ont suivi ont provoqué des inondations qui ont entrainé une diminution de la productivité des terres.
Source : wikipédia