Manipulation
Publié le 8 Février 2014
La main se lève, légère elle semble voler
Sur la tête elle se pose, chapeau léger
Un genou qui se plie, le pied s’écarte puis le second
Un pas s’esquisse, en route pour l’action
Le corps se plie en deux comme cassé
Il se tort, se contorsionne il est endiablé
Les mains l’une après l’autre ne savent plus où se mettre
Les yeux dans le visage muet élargissent les pommettes
La danse est belle on dirait le tango de l’amour
Un pas de deux puis trois pas de troubadour
D’un coup tout retombe comme un papier gras alourdi
Pauvre carcasse désincarnée elle a chu sans un bruit
Deux baguettes en bambou reposent sur l’évanoui
Les ficelles s’emmêlent, le patron est parti
La pauvre marionnette a fini son labeur
Elle dort
Dans sa misère son fardeau sur la tête
Demain il faudra à nouveau qu’elle soit prête
Pour mimer la joie, la danse, la gaieté
Pour singer les folies des hommes, leur superficialité
Il faudra qu’elle soit prête la jolie marionnette
Avec ses rêves enfouis dans son cœur d'alouette.
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Carole radureau (07/02/2014)
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