La dehesa, un écosystème agro-sylvo-pastoral

Publié le 19 Janvier 2014

La dehesa, un écosystème agro-sylvo-pastoral

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J’ai découvert cet écosystème magnifique et passionnant, jusque là inconnu à mes yeux…..et je l’ai adopté.

Aussi, après quelques recherches, je puis vous en parler succinctement.

J’espère que cette découverte vous intéressera autant que moi.

La dehesa, un écosystème agro-sylvo-pastoral

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Qu’est-ce que la dehesa ?

Dehesa, du castillan = pâturages

Il s’agit d’un écosystème forestier méditerranéen situé sur des espaces arides et montagneux et constitués d’une prairie sur laquelle poussent des plantes herbacées, cistes, romarins, herbes sauvages et plantés d’arbres dont les espèces principales sont le chêne vert et le chêne liège.

Le système de la dehesa est basé sur une structure multi-productive orientée partiellement sur l’élevage extensif.

Chaque composante de l’écosystème joue un rôle en harmonie, les arbres sans lesquels la prairie ne serait pas fournissent l’ombre nécessaire, l’écorce et le liège comme sources productives, le bois dur du chêne également, la nourriture pour les animaux. Les animaux eux, fournissent au sol les sels minéraux contenus dans leurs bouses. Là où il y a moins d’animaux, les légumineuses enrichissent le sol en fixant l’azote atmosphérique avec les bactéries associées à leurs racines.

Et cet écosystème, fruit de l’adaptation de l’homme en un milieu difficile à largement fait ses preuves sur des milliers d’hectares de terres sèches.

La dehesa est également un domaine foncier municipal qui donne l’opportunité aux villageois de faire paître leurs animaux gratuitement et de récolter les produits forestiers non ligneux.

C’est de plus un endroit d’une grande beauté, alliance de roches, d’arbres aux tons argentés et qui se couvre en fin d’hiver d’une incroyable débauche de couleurs grâce à toutes les petites plantes herbacées.

La dehesa, un écosystème agro-sylvo-pastoral

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Son origine remonte au moyen-âge, les domaines alors étaient situés sur les domaines seigneuriaux.

Dans la seconde moitié du XXe siècle, les choses changent car l’arrachage de la forêt méditerranéenne se pratique alors à grande échelle. En lieu et place sont plantés des pins et des eucalyptus. Après une campagne de protestation, le parc naturel de Monfragüe est créé en 1979.

La dehesa aujourd’hui couvre encore 52 % des surfaces agricoles du sud-ouest de l’Espagne.

Dans quelles régions trouve-t-on les dehesa ?

Ce sont principalement les régions de faible importance économique en raison de la pauvreté des sols, d’une production agricole limitée et du manque d’industries.

Dans la péninsule ibérique, la dehesa représente entre 2 à 4 millions d’hectares.

En Espagne, on la trouve dans les régions de :

  • Cordoue
  • Salamanque
  • Séville
  • L’Estrémadure
  • La Sierre Morena
  • La Sierra de Huelva

Au Portugal dans les régions de l’Alentejo et de l’Algarve (on la nomme alors montado)Au Maghreb, en Algérie existe la plus importante dehesa située entre la plaine de Morsott et le plateau de Boukhadra.

Un système menacé à plus ou moins long terme

L’entretien des espaces est assuré par les hommes : taille des arbres en leur offrant une forme arrondie et utilisation de toutes les ressources coupées (par exemple, les feuilles servent de fourrage, le bois de charbon de bois etc).

La prairie était traditionnellement désherbée par des journaliers afin de contrôler certaines espèces envahissantes comme les cistes.

Malgré tout cet écosystème est menacé de disparition en partie à cause de l’abandon de la transhumance qui permettait aux arbres de se régénérer pendant ces dernières.

Le problème vient d’être enfin pris en compte et certaines parcelles sont à présent laissées en dehors des animaux afin de permettre la régénération des arbres qui sont ensuite sélectionnés et taillés pour être mis en forme.

Le liège est en passe de ne plus être utilisé depuis l’arrivée des bouchons en plastique pour les bouteilles de vin et il ne reste alors que la production des jambons comme source économique.

La dehesa, un écosystème agro-sylvo-pastoral

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Porcs et jambons ibériques

En Espagne l’élevage du porc ibérique nourrit essentiellement de glands fournit des jambons très renommés. Le métabolisme du porc ibérique est parfaitement adapté aux conditions arides des régions de dehesa.

La variété de porc la plus commune de ces élevages est la roja retinta, notamment en raison de son moins important pourcentage de graisse par rapport aux autres variétés de porc ibérique.

Quand survient la glandée (montanera) d'octobre à janvier, les cochons vont donc se nourrir quasiment exclusivement de glands (entre 600 à 800 kg/animal) ; Les jambons sont ensuite affinés au minimum 24 mois et de manière optimale 48 mois.

Sont spécialement connus les jambons ibériques de bellota produits en Estrémadure, ainsi que dans les sierras andalouses, particulièrement à Aracena et à Jabugo (province de Huelva), à Guijuelo (province de Salamanque), et à Los Pedroches (province de Cordoue).

La dehesa, un écosystème agro-sylvo-pastoral

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Il existe trois catégories de jambons ibériques :
  • Jamon ibérico de cebo (jambon ibérique de gavage)
  • Jamon ibérico de recebo (jambon ibérique de regavage)
  • Jamon ibérico de bellota (jambon ibérique de gland)

Sources : wikipédia, Anastasia Aviles Benitez, « Gestion soutenable et proximité des ressources naturelles : le cas de l'agriculture de dehesa en Andalousie

Rédigé par caroleone

Publié dans #PACHAMAMA, #Espagne

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