Espèces menacées : Le perroquet kakapo

Publié le 12 Janvier 2014

Espèces menacées : Le perroquet kakapo

image Magnus Manske

Son nom latin : strigops kakapo (ou strigops habroptila)

Sa famille : strigopidae

Autres noms : perroquet-hibou, whakapapa

En maori, le nom veut dire perroquet de nuit.

Espèce de grands perroquets nocturnes endémiques de la Nouvelle Zélande.

Il représente la seule espèce du genre strigops et de la sous-famille des strigopinae.

Son statut de conservation UICN : en danger critique d’extinction

Espèce menacée figurant sur l’annexe I de la CITES.

Population : en février 2012 : 126 individus vivants (en milieu protégé)

Les kakapos sont regroupés sur trois îles exemptes de prédateurs : l’île de la Morue, l’île d’Anchor et l’île de la Petite barrière.

Le kakapo est décrit comme un oiseau attachant et plein de malice qui fait preuve de beaucoup de personnalité.

C’est un oiseau qui est présent et important dans les coutumes des maoris qui pensent qu’il est capable de prédire l’avenir. Il était consommé car sa viande a bon goût et son plumage servait à réaliser de superbes ornements et tissages pour fabriquer des capes et des manteaux. Il était aussi un agréable animal de compagnie.

Ce qui le différencie des autres perroquets :
  • C’est le seul perroquet non volant au monde
  • Il est le plus lourd
  • Il est nocturne
  • Il est herbivore
  • Il existe un dimorphisme sexuel au niveau de la taille
  • Le mâle ne prend aucun soin de sa progéniture
  • C’est l’un des oiseaux qui a la plus logue espérance de vie
  • C’est aussi l’un de ceux qui a la plus petite taille d’aile
Espèces menacées : Le perroquet kakapo

image

John Gerrard Keulemans

Description

Ce sont de grands et massifs perroquets

Taille des mâles : 60 cm

Poids des mâles : 2 à 4 kg

La femelle est plus petite et moins colorée que le mâle.

Tête : la femelle a la tête plus étroite et moins bombée que le mâle.

Bec : il est adapté pour broyer finement les aliments.

Pattes : vigoureuses qui leur permettent de parcourir de longues distances.

Plumage : il est variable selon les individus. Les parties supérieures sont jaunâtres, vert mousse barré ou tacheté de noir, c’est un bon camouflage. La poitrine et les flancs sont vert jaunâtre strié de jaune, le bas ventre, le cou et le visage sont jaunâtres striés de vert pâle avec de petites taches brunes.

Ailes : elles sont courtes pour leur taille car ils ne s’en servent pas pour voler. Elles servent néanmoins à l’équilibre, pour les soutenir, pour planer, ralentir leur chute lorsqu’ils bondissent des arbres.

C’est un oiseau qui accumule d’importantes quantités de graisses.

C’est un oiseau nocturne qui dort à l’abri dans les arbres ou sur le sol pendant la journée.

Espérance de vie : 95 ans, avec un maximum de 120 ans.

Habitat

La niche écologique d’origine était un lieu rempli de diverses espèces de mammifères. Avant l’arrivée de l’homme, il vivait dans les îles principales de la Nouvelle Zélande, du niveau de la mer jusqu’à la montagne.

Alimentation

C’est un oiseau végétarien qui se nourrit de plantes indigènes, de graines, de fruits, de pollen, et aussi de l’aubier des arbres. Il est friand du fruit du dacrydium cupressinum.

Espèces menacées : Le perroquet kakapo

image Walter laury Buller

Reproduction

Il a recours à un lek (aire de parade) pour s parade nuptiale. Les mâles se rassemblent librement dans une arène et se combattent les unes contre les autres pour attirer les femelles. Elles écoutent les mâles lors de la parade et choisiront leur compagnon en fonction de sa qualité.

Les mâles et les femelles ne se rencontrent que lors de la reproduction.

Le lek est construit par le kakapo. Il est constitué de plusieurs dépressions en forme de cuvette creusées dans le sol par le mâle jusqu’à 10 cm de profondeur et assez long pour y placer le corps de l’oiseau. Les cuvettes servent d’amplificateurs pour amplifier les « boum » émit par les mâles lors de l’accouplement. Pour attirer encore les femelles les mâles utilisent des appels en gonflant un sac thoracique.

La femelle pond en moyenne trois œufs par cycle de reproduction.

Elle niche sur le sol ou sous des plantes ou bien encore dans des cavités de troncs d’arbres .

Les œufs éclosent au bout de 30 jours, ils sont soumis aux prédateurs au moment où la femelle sort pour se nourrir.

La femelle nourrit les poussins jusqu’à l’âge de trois mois, ils resteront avec leur mère plusieurs mois.

Ils sont tout comme les œufs vulnérables aux prédateurs quand la mère part chercher la nourriture.

La maturité sexuelle des mâles est aux alentours de 5 ans quand ils commencent à émettre des « boum ». Pour les femelles cela peut être plus tard.

Le taux de reproduction est très faible. Ils ne se reproduisent pas chaque année. Les accouplements ont lieu en périodes de forte abondance de nourriture surtout en fruits à coque. D’ailleurs la nourriture influe sur les sexes des petits. Une femelle qui consomme une nourriture riche en protéines engendrera plus de mâles, leur poids étant de 3 à 40 % plus importants que ceu des femelles.

La cause de sa disparition

La colonisation polynésienne et européenne a introduit des prédateurs non présents dans l’île auparavant : chats, rats, furets, hermines).

Les prédateurs

Avant l’arrivée des hommes, le kakapo était une espèce très répandue en Nouvelle Zélande. A ce moment-là, les oiseaux n’avaient aucune inquiétude quand aux prédateurs. Mais avec l’introduction des espèces apportées par l’homme, il était bien démuni.

Les mustélidés par exemple ont été introduits pour limiter les populations de lapins. Mais ils ne chassent pas que les lapins. Des cervidés ont été introduits également et sont entrés en compétition avec les perroquets pour la nourriture, ils sont à l’origine de l’extinction de certains végétaux.

Plan de relance du kakapo

En 1989, un plan de relance est élaboré par un groupe de relance le new Zealand départment of conservation. Pour le plan de gestion de 2006 à 2016, les objectifs principaux sont l’augmentation de la population femelle à au moins 60 individus, augmenter la diversité génétique, maintenir ou rétablir un habitat assez grand pour accueillir l’augmentation prévue de la population kakapo, maintenir le soutien et la sensibilisation du public.

Source : wikipédia

Rédigé par caroleone

Publié dans #Les animaux de caro, #Espèces menacées, #Les oiseaux

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