Rose-de-prairie
Publié le 2 Décembre 2013
La terre nouvelle
Etait triste à pleurer
Sa couleur était celle
D’une grise éternité
Pourtant en son cœur
La couleur était vive
Des bouquets de fleurs
Attendaient dans l’estive
Une petite fleur rose
Sa complainte entendit
Elle lui dit dans sa prose :
J’égaierais la prairie
Mais c’était sans compter
Sur le démon du vent
Qui d’un grand coup de balai
Souffleta la rose cruellement
La petite fleur revint
Elle était déterminée
De la profondeur enfin
Ses racines remontaient
Le démon du vent fonça
Un taureau, tête baissée
Le divin parfum l’envoûta
Il se fit paisible et calmé
La prairie devint fleurs
Elle rayonnait de vie
Une multitude de couleurs
Comblait la terre ravie
Le vent chantait heureux
Il s’était bien calmé
Parfois tapageur, coléreux
Son tempérament retrouvait
Mais cela ne durait
Que le temps d’un moment
Rose de prairie souriait
Son pari était gagnant :
Sa terre-mère rose et belle
La tristesse enfuie
Les couleurs d’arc en ciel
Pour les hommes : embellie.
Librement inspiré d’une légende sioux lakota