Brésil : Le peuple Matipu

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Les matipu

Peuple autochtone du Brésil qui vit dans l’état du Mato Grosso

Population : 157 personnes (2014)

C’est une des ethnies qui vit dans le parc indigène du Xingu (PIX)

Langue : karib

Ils vivent dans deux villages près de l’embouchure des rivières Kurisevo et Buriti.

C’est un peuple, gai, insouciant, au sourire toujours accroché sur les lèvres et souvent joyeux.

Ils sont en contact avec les autres peuples de langue karib du parc avec lesquels ils entretiennent des relations particulières y compris des mariages : les kuikuro, les nahukwa et les kalapalo.

Mode de vie

Celui-ci est pratiquement le même que celui des autres peuples du parc, vous en saurez plus avec cet article plus généraliste.

Terre indigène

• T.I Xingu - 2.642.003,93 hectares, 6090 personnes, réserve homologuée dans l'état du Mato Grosso. Villes principales : Feliz Natal,  Gaúcha do Norte, Querência, São Félix do Araguaia, São José do Xingu. 16 peuples y vivent : Aweti (langue aweti), Ikpeng (langue karib), Kalapalo (langue karib), Kaiabi (langue tupi), Kisêdjê (langue jê), Kuikuro (langue karib), Matipu (langue karib), Mehinako (langue arawak), Nahukuá (langue karib), Naruvotu (langue karib), Tapayuna (langue jê), Trumai (langue trumai), Waujá (langue arawak), Yawalapiti (langue arawak), Yudja (langue juruna).

Brésil : Le parc indigène du Xingu

Parc indigène du Xingu (PIX) Dans l'état du Mato Grosso au Brési Sa création Le premier découvreur des indiens du Xingu a été le médecin, ethnologue allemand Karl Von den Steinen en 1884. S...

http://cocomagnanville.over-blog.com/2013/11/le-parc-indig%C3%A8ne-du-xingu.html

C’est un peuple qui vit de l’horticulture et de la pêche, le poisson et le manioc leur fournissant la base de leur alimentation.

Le poisson pêché : barracuda, piranha, piau, roussette, piarara, mantrincha

La tortue tracaja est aussi chassée et ses œufs fournissent une bonne source de protéines.

Sur les parcelles cultivées en abatis brûlis ils cultivent principalement le manioc qui une fois transformé donne la farine pour faire des pains et du tapioca.

Ils aiment assaisonner leurs plats avec des piments jalapeño et du sel agahe.

Ils connaissent de nombreuses plantes médicinales pouvant soigner de nombreux maux.

Artisanat

Comme les autres peuples de langue karib du parc ils sont spécialisés dans la fabrication des colliers de coquillages qui sont très recherchées et portés lors des rituels.

Les modèles masculins sont constitués de coquilles rectangulaires et confectionnés uniquement par les hommes.

Les colliers de forme ronde sont portés aussi bien par les hommes que par les femmes et fabriqués par les deux sexes ainsi que la ceinture des hommes.

Les hommes fabriquent aussi les bancs en bois sculptés d’oiseaux, de tortues, d’alligators, des hochets , des colliers en dents d’animaux, écorces et graines, des paniers, des canots creusés dans un seul morceau de bois.

Les femmes fabriquent plutôt les objets utilitaires, tapis, hamacs en corde de coton ou fibres de buriti tressées.

image socioambiantal : rituel yamurikuma

Les rituels, les danses

Ils font partie intégrante de la société matipu et participent à la construction de la personne, elles sont indispensables. Ce groupe a une façon de danser grave car la danse implique des relations de pouvoir et une forme d’affinité, d’amitié et de séduction, ainsi que de rivalité.

A la saison sèche…..

Ils participent avec les autres groupes aux rituels du kwarup (egitsu en karib) qui est une fête en l’honneur des morts illustres.

La jaryas (hagaka en karib) est d’origine trumai et consiste en une forme d’altérité de la mort par les chants, les danses et le lancer de fléchettes sur l’ethnie invitée.

Ils ont une danse à eux nommée « iponhe », la fête des oiseaux qui est un rite de passage des enfants et au cours de laquelle on perce les oreilles des garçons.

Le yamurikuma (itão kuegu en karib) est la fête des femmes en opposition à celle des hommes.

A la saison des pluies….

• Duhe (fête des cerfs volants) entre novembre et avril
• Kagutu : complexe des flûtes sacrées qui sont jouées dans la maison des flûtes à l’abri des femmes
• Takuaga : fête typique du Xingu qui se réfère à leur origine bakairi et qui comprend 5 hommes de même parenté et 5 flûtes de taille et de hauteur représentant le père, la mère, deux fils et le grand-père.

Comme on peut le constater, les danses occupent une grande partie de leur vie et leur temps.

Quelques images de ce peuple sur l'ISA

Source : socioambiantal