Le petit Ferrat illustré : Carco
Publié le 16 Novembre 2013
/image%2F0566266%2F201311%2Fob_fcc07a_431px-francis-carco-meurisse-b-1923.jpg)
Dis qu'as-tu fait des jours enfuis
De ta jeunesse et de toi-même
De tes mains pleines de poèmes
Qui tremblaient au bout de ta nuit
/image%2F0566266%2F201311%2Fob_011b1374e9aee1fa80c5065f6f2d9232_lapin-agile.jpg)
Il avait toujours dans la tête
Le manège d'anciens tourments
De la fenêtre par moment
Parvenaient des bouffées de fête
/image%2F0566266%2F201311%2Fob_b85050e20e10ad71980d0b4773bd14c0_lapina10.jpg)
Où sont les lumières lointaines
Voici fermés les yeux éteints
Ce chant des lilas au matin
De Montmartre à Mortefontaine
/image%2F0566266%2F201311%2Fob_39e960_carco-la-boheme-de-mon-coeur-s-1-335-1.jpg)
Dis qu'as-tu fait des jours enfuis
De ta jeunesse et de toi-même
De tes mains pleines de poèmes
Qui tremblaient au bout de ta nuit
/image%2F0566266%2F201311%2Fob_aeca26_800px-port-of-nice-cote-d-azur.jpg)
Tu meurs sans avoir vu le drame
Carco qui ne sus que chanter
Te souviens-tu de cet été
De Nice où nous nous rencontrâmes
/image%2F0566266%2F201311%2Fob_0bffda_fond20ciel20bleu201024x7685la.jpg)
On faisait semblant d'être heureux
Le ciel ressemblait à la mer
Même l'aurore était amère
C'était en l'an quarante-deux
/image%2F0566266%2F201311%2Fob_27f840_431px-francis-carco-meurisse-b-1923.jpg)
Dis qu'as-tu fait des jours enfuis
De ta jeunesse et de toi-même
De tes mains pleines de poèmes
Qui tremblaient au bout de ta nuit
/image%2F0566266%2F201311%2Fob_127369_6a015433b54391970c016301618c10970d-200wi.jpg)
Excuse-moi que je le dise
Dans ce Paris où tu n'es plus
Comme Guillaume l'a voulu
Qu'un nom qui se mélancolise
/image%2F0566266%2F201311%2Fob_3b01b465a9e9d5447c15a26d7cf2f143_paris-seine-baigner.jpg)
Que l'avenir du moins n'oublie
Ce qui fut le charme de l'air
Le bonheur d'être et le vin clair
La Seine douce dans son lit
/image%2F0566266%2F201311%2Fob_08cbee44c8284e32f8b43312038e88de_carco.gif)
Dis qu'as-tu fait des jours enfuis
De ta jeunesse et de toi-même
De tes mains pleines de poèmes
Qui tremblaient au bout de ta nuit
/image%2F0566266%2F201311%2Fob_9635fef39fbf8443e7b1b7090a5f11fd_porte-53756020.gif)
Ce coeur que l'homme avec lui porte
Ne change pas avec le vent
Nous mettrons demain comme avant
Des coquelicots à nos portes
/image%2F0566266%2F201311%2Fob_dfed302c6246daaf60812be8633acdc5_00310-carco-jesus-1ere.jpg)
Les mots que nous avons cueillis
Les voici pour celui qui meurt
Passent les gens et tu demeures
O poète de mon pays
/image%2F0566266%2F201311%2Fob_a8615c97688a805e6961cd6939576a9c_visuel-carco-1.jpg)
Dis qu'as-tu fait des jours enfuis
De ta jeunesse et de toi-même
De tes mains pleines de poèmes
Qui tremblaient au bout de ta nuit
Jean Ferrat
(Paroles d'Aragon, 1995 Temey Sony)