La légende du raton laveur
Publié le 21 Novembre 2013
Ou pourquoi compère raton hérita un jour d’un costume rayé et de sombres lunettes.
La légende du raton laveur
Dans une petite cabane en rondins
Au bord d’un lac en Amérique
Deux vieillards aux yeux éteints
Vivaient de broc et de bric
Pour aller chercher l’eau fraîche
Dans la pureté du lac profond
Une corde l’un à l’autre les reliait
Les guidant de son sage filon
C’était sans compter sur la malice
D’un raton laveur coquin
Qui un jour décida d’un air complice
D’attacher le filin bien plus loin
Le premier vieillard dépité ne trouva
Nulle eau au bout du chemin
Au second il s’en confia
Celui-ci essaya et l’eau vint
Le raton rusé fripon
Avait malicieusement remis
La corde à sa destination
Les disputes alors poussèrent
Entre les deux anciens
A la grande joie du compère
Rigolant sous cape mais en vain
Nanabush du haut de son esprit
Dévoila la mascarade indigne
Les vieillards vengeance ! fusa d’un cri
Le raton attendait sa sentence d’un signe
Sur ses yeux deux traits noirs ils dessinèrent
Puis au-dessus du feu de joie
Sa queue tel un balai balancèrent
Des rayures noirâtres signeraient son désarroi
Compère raton avait retenu la leçon
La morale de cette histoire
Celle qui dit que les anciens méritent attention
Respect dû à leur âge de savoir
Et que jamais il ne faut rire d’eux
A moins d’être presque aussi vieux
Carole Radureau (19/11/2013)
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Librement inspiré de la légende du raton laveur, une légende algonquine.