Journée mondiale de l'enfance + Un enfant, c'est .....un enfant
Publié le 22 Novembre 2013
Une magnifique galerie photo sur le site de survival pour la journée mondiale de l'enfance.
Celle-ci m'inspira mais les misères des peuples et de leurs enfants à travers eux rendent ma muse bien maussade.......excusez alors ce manque d'à propos, le cœur y était et bien présent en battant à l'unisson des peuples premiers persécutés.
Je vous laisse ici quelques liens vers mes pages consacrées aux peuples concernés dans ces documents, ce sera ma participation personnelle :
Un enfant, c'est......un enfant
Berceau de satin
Berceau d’osier
Berceau de demain
Berceau d’acier
Au Bangladesh, une mère chakma a couché son nouveau-né dans un berceau traditionnel appelé_dhulon_, et lui chante des berceuses olee daagaanaa pour l’endormir. Depuis l’indépendance du Bangladesh en 1971, le peuple jumma des Chittagong Hill Tracts, les régions montagneuses du sud-est du pays, ont subi les pires violations des droits de l’homme en Asie. Peuple doux et tolérant, les Jumma sont ethniquement et linguistiquement distincts de la majorité bengali. © David Brunetti / davidbrunetti.com/
Le ciel en voile de lit
L’univers sur la tête
La liberté à l’infini
Un sentier qui se prête
Les Penan du Sarawak bloquent le site du barrage de Murum depuis septembre, exigeant de meilleures compensations et plus de terres. Le barrage inondera les villages des Penan et des Kenyah. En novembre 2013, huit Penan, dont un garçon de 13 ans, ont été arrêtés sur le site du barrage et placés en garde à vue. Deux autres Penan, dont un adolescent de 16 ans, ont été arrêtés alors qu’ils venaient visiter leurs parents au poste de police. © Andy Rain
Des bras pour grandir
Des bras pour ne pas tomber
Un sourire pour l’avenir
Une tendresse à partager
Durant des siècles, cependant, ces territoires ont été exploités (déforestation, mines, routes, barrages…) sans le consentement des peuples indigènes. Ils en sont aussi fréquemment expulsés. La perte et la destruction des terres sont à l’origine d’une grande souffrance pour les enfants. La mortalité infantile, l’addiction des jeunes aux drogues et le suicide, ainsi que les maladies chroniques et une espérance de vie réduite sont autant de conséquences de l’assimilation forcée des peuples indigènes aux cultures dominantes. © Mike Goldwater / Survival International
Dans les yeux de velours
L’espérance d’un demain de paix
Dans les yeux de l’amour
Autant que s’il en pleuvait
Toutefois, ces savoirs sont en voie de disparition. Dans les territoires awá, les forêts disparaissent plus rapidement que dans tout autre territoire indigène du Brésil : environ 30% de la forêt d’une réserve awá légalement protégée ont déjà été abattus par les bûcherons et les éleveurs de bétail. Les étrangers arrivent, c’est comme si notre forêt était en train d’être mangée, explique Takia Awá. Même s’ils sont tout à fait auto-suffisants, les Awá isolés sont extrêmement vulnérables aux dangers du monde extérieur. Ne jouissant que d’une très faible immunité contre les maladies importées, un simple rhume peut anéantir une communauté entière. © Fiona Watson/Survival International
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J’ai le droit de vivre libre
De ne plus être désespérée
J’ai le droit de tisser dans la fibre
La toile de la fraternité
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À l’arrivée des Européens en Amérique du Sud il y a plus de 500 ans, les Guarani furent parmi les premiers peuples à être contactés.
Alors qu’ils occupaient autrefois un territoire de près de 350 000 km2 de forêts et de plaines, ils s’entassent aujourd’hui sur de petites parcelles de terre encerclées par des fermes d’élevage et de vastes plantations de soja et de canne à sucre. Certains n’ont plus aucun territoire et vivent dans des campements de fortune le long des routes.
Au cours des trois dernières décennies, plus de 625 Guarani se sont donné la mort. La majorité des victimes étaient âgées de 16 à 29 ans, la plus jeune n’avait que 9 ans.
© Paul Patrick Borhaug/Survival
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Mon adresse est une caresse
Dans le sens du poil du monde
Mon adresse est pour la tresse
Partagée de manière féconde
J’ai grandi comme un chasseur, dit Roy Sesana. Je ne sais pas lire. Mais je sais lire la terre et les animaux. Tous nos enfants en sont capables. Les Bushmen sont les premiers habitants de l’Afrique du Sud. Pendant des milliers d’années, ils ont développé des techniques de chasse qui leur ont permis de répondre aux besoins de la communauté sans détruire l’environnement. Les enfants s’entraînaient à la chasse avec des arcs et des flèches taillés à leur mesure et on leur apprenait à tirer sur des rats, de petits oiseaux et des lièvres ou à fabriquer des couvertures en peau de gazelle. Les petites filles à peine âgées de cinq ans aidaient leurs mères à cueillir des plantes, des baies et des tubercules. Les enfants apprenaient à être à la fois courageux et humbles et on leur enseignait que la générosité devait être admirée et l’égoïsme rejeté. Aujourd’hui cependant, depuis les expulsions forcées de leurs territoires de chasse au sein de la réserve du Kalahari central, beaucoup d’enfants bushmen vivent dans des camps sordides que leurs parents nomment ‘lieux de mort’, où le sida est répandu et où la privation de la chasse et des rituels ancestraux fait régner dépression et alcoolisme. © Survival
Au cœur de la forêt
J’aime m’imprégner de ses vœux
Au sein de la forêt
Je serais un serpent venimeux
Au cours des dernières années, des rapports inquiétants ont révélé que des adolescentes et des jeunes femmes yanomami ont été victimes d’abus sexuels perpétrés par des soldats de l’armée brésilienne qui les ont attirés avec de la nourriture ou de l’alcool. Cette violence sexuelle a conduit à des grossesses non désirées et à des maladies sexuellement transmissibles. Lorsque les soldats sont arrivés, ils ont commencé à nous harceler, dit Davi Kopenawa. Ils ont persuadé les femmes de coucher avec eux en leur offrant du riz et de la farine. Ils ont abusé de nos femmes. Maintenant, elles sont malades. Les soldats leur ont transmis des maladies comme la gonorrhée et la syphilis. © Fiona Watson/Survival International
La conscience est notre message
Nous pourrions vivre heureux
La confiance en notre partage
Peut nous aider à vivre mieux
De nombreux enfants baka, mbendjele et d’autres groupes pygmées souffrent aujourd’hui d’une carence en protéines due à la chute brutale de viande dans leur alimentation. La chasse en Afrique centrale devient de plus en plus impraticable en raison, d’une part, d’une chasse excessive de la part d’étrangers à la région due à une forte demande en viande de brousse destinée à alimenter les campements de bûcherons qui prolifèrent dans la région ainsi que les villes voisines, et de l’autre, à la confiscation par les autorités du gibier légalement chassé dans plusieurs régions des parcs nationaux. En République du Congo, des enfants pygmées employés par les commerçants du marché pour nettoyer les latrines sont rémunérés avec des solvants à inhaler. © Freddie Weyman/Survival International
Sans nos terres plus de repères
La vie ne mérite d’être vécue
Sans nos repères on désespère
D’un temps à présent révolu
Le nord-est du Canada est une étendue subarctique de toundras, de lacs et de forêts. Les Innu y vivaient jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle et, en tant que chasseurs nomades, ils dépendaient exclusivement des hordes de caribous qui migrent à travers leur territoire au printemps et à l’automne. Cependant, durant les années 1950 et 1960, les Innu ont subi des pressions du gouvernement canadien et de l’Eglise catholique pour s’installer dans des villages sédentaires. La dépossession de leur territoire qu’ils appellent Nitassinan a engendré du chômage, des problèmes chroniques de santé comme le diabète et des niveaux record de suicides et d’addiction à la drogue parmi les enfants innu. Lorsqu’on leur demande de décrire comment on grandit dans ces villages, les jeunes Innu répondent invariablement Nous avons honte d’être innu. (Photo : enfants innu, Davis Inlet, Canada). © Dominick Tyler
Nos mères sont nos tendres cocons
Leur soie tisse nos vies de rêve.......
De nos jours, les Jumma sont parmi les peuples indigènes les plus persécutés du monde. Les abus sexuels à l’encontre des femmes et des jeunes filles jumma sont très répandus, les viols sont rarement dénoncés en raison des discriminations sociales. Depuis le début de l’année 2013, il a été signalé au moins 11 cas de violence sexuelle commis par des colons bengalis sur des jeunes filles jumma. 7 d’entre eux concernent le viol de jeunes filles de moins de 16 ans. Très peu de mesures ont été prises à l’encontre des responsables de ces crimes, explique Sophie Grig deSurvival International, les femmes et les jeunes filles jumma sont ainsi extrêmement vulnérables, leurs agresseurs agissant en toute impunité. © Mark McEvoy/Survival
Les enfants sont les flèches tendues d’un demain
Qui sans eux n’a plus rien d’humain
Les enfants propulsés par l’amour et la vie
Seront les êtres d’un avenir garanti
Les consciences sont des flèches faiblement propulsées
Les consciences ont un pouvoir trop souvent négligé
Envoyons dans les façades des pilleurs de terres
Les fléchettes au pouvoir sacré indigène et prospère
Envoyons dans leurs boîtes aux lettres défraîchies
Les fléchettes aux mots qui disent ce qui doit être dit.
Carole Radureau (22/11/2013)
La plupart des peuples indigènes ont une vision de la vie à long terme ; ils tiennent compte dans leurs décisions quotidiennes de la santé future de l’environnement et du bien-être des générations à venir. Pour que la vie des enfants indigènes contemporains ne soit pas corrompue par l’oppression, l’exploitation et le racisme, les gouvernements et les compagnies qui violent leurs droits devraient voir plus loin que les profits politiques et commerciaux immédiats qu’ils peuvent en retirer. La question des peuples indigènes est de plus en plus évoquée dans les arènes politiques et culturelles. Mais ces peuples sont toujours vulnérables, en grande partie parce que leurs terres sont de plus en plus convoitées. Ils ont urgemment besoin que l’opinion publique mondiale rejoigne le combat de Survival en lui prêtant main forte dans les campagnes qu’elle mène pour qu’ils soient enfin considérés comme des égaux. Un monde dans lequel les enfants indigènes seront libres de vivre sur leurs propres terres et de choisir leur propre mode de vie est un droit inaliénable. Et cela commence avec la reconnaissance de deux principes fondamentaux des droits de l’homme : le droit à la terre et à l’autodétermination. Nous ne sommes pas ici pour nous-mêmes. Nous sommes ici pour nos enfants, nos petits-enfants et nos arrière-petits-enfants. Un Bushman, Botswana. © Survival