Brésil : Le peuple Kaiabi ou Kawaiwetea
Publié le 13 Novembre 2013
Peuple autochtone du Brésil qui vit dans le Mato grosso et le Para
Autres noms : kayabi, kawaiweté, caiabi, kaiaby, cajabi, kajabi
Population : 2242 personnes (2014) environ la moitié vit dans le parc indigène du Xingu
Langue : kaiabi de la famille de langue tupi-guarani
Pêcheurs/cueilleurs/agriculteurs
Terres indigènes
- T.I Apiaká - 109.245 hectares, 885 personnes, réserve homologuée dans l'état du Mato Grosso. Ville: Juara. 4 peuples y vivent : Apiaká (langue tupí guaraní), Kaiabi (langue tupí guaraní), Munduruku (langue munduruku) et isolés du rio dos peixes.
- T.I Batelão - 117.050 hectares, 150 personnes, réserve déclarée dans le Mato Grosso. Villes : Juara, Tabaporã.
- T.I Kayabi - 1.0553.257 hectares, 768 personnes, réserve holomguée dans le Mato Grosso et le Pará. Villes : Apiacá, Jacareaconga. 3 peuples y vivent : Apiaká (langue tupí guaraní), Kaiabi (langue tupí guaraní), Munduruku (langue munduruku).
- T.I Arraias - en cours d'identification, état du Mato Grosso. Ville : Marcelândia.
- T.I Xingu - 2.642.003,93 hectares, 6090 personnes, réserve homologuée dans l'état du Mato Grosso. Villes principales : Feliz Natal, Gaúcha do Norte, Querência, São Félix do Araguaia, São José do Xingu. 16 peuples y vivent : Aweti (langue aweti), Ikpeng (langue karib), Kalapalo (langue karib), Kaiabi (langue tupi), Kisêdjê (langue jê), Kuikuro (langue karib), Matipu (langue karib), Mehinako (langue arawak), Nahukuá (langue karib), Naruvotu (langue karib), Tapayuna (langue jê), Trumai (langue trumai), Waujá (langue arawak), Yawalapiti (langue arawak), Yudja (lanhue juruna).
Brésil - Peuple Kaiabi (Kawaiwete) - Historique du contact - coco Magnanville
image Localisation et historique du contact Les Kaiabi, pour la plupart, résident actuellement dans la région du parc indigène de Xingu (PIX), dans l'État du Mato Grosso. Mais ce n'est pas leur...
Histoire
Leur territoire ancestral se situait aux alentours des rios Saô Samuel (rio Teles Pirès) et Arinos qui sont des rivières importantes du Mato grosso à l’ouest du rio Xingu.
Les kayabi jusque les premières décennies du XXe siècle résistèrent vigoureusement à l’occupation de leurs territoires tout d’abord par les collecteurs de caoutchouc. De nombreux conflits les opposèrent aux saigneurs d’hévéas, aux voyageurs, aux agents du SPI (service de protection des indiens) et ces conflits furent ponctués de massacres, assassinats, viols des femmes. Pour autant les kaiabi avaient la réputation d’être des « sauvages indomptables ».
Après les saigneurs d’hévéas ce seront les exploitants du bois qui viendront accaparer leurs terres qui seront divisées en parcelles et vendues par l’état à des fins de colonisation . Arrive ensuite l’expédition Rondaor-Xingu envoyée par le gouvernement pour explorer et coloniser l’arrière-pays de l’Araguaia, du Xingu et du Tapajos.
Le processus alors mis en place par les frères Villas Boas au sujet des kaiabi qu’ils souhaitent extraire de la marginalisation en place et les intégrer au sein du parc indigène du Xingu (PIX) ne semble pas avoir été du fait de leur volonté propre et à ce jour les indiens regrettent lourdement le fait d’avoir abandonné leurs terres traditionnelles.
D’ailleurs il reste encore un petit groupe d’environ 200 kaiabi qui vit dans une petite réserve qu’ils partagent avec les derniers membres des apiaka : la réserve IT Apaika-kaiabi dans le Para.
Une autre partie vit proche du Teles Pirès dans l’état du Para également.
Dans le parc du Xingu, ils sont éparpillés autour de plusieurs villages qui sont déjà habités par les yudja, les suya et les trumai.
Forte croissance
Ce peuple bénéficie malgré tout des conditions de santé mises en place dans la réserve qui contribue à une forte croissance démographique liée à la baisse de la mortalité et une importante natalité. La population tend à doubler tous les 13 ans ou plus.
Chaque kaiabi possède plusieurs noms qui forment un répertoire personnel varié. Les noms changent tout au long de la vie et au fur et à mesure de l’accession à des catégories sociales et par rapport aux expériences personnelles qui sont remarquables. Ce sont les chamans qui transmettent les noms.
Les tatouages servent aussi à l’identification personnelle et à celle du groupe.
C’est un groupe qui possède une forte tradition horticole qui est restée pérenne malgré le transfert dans la réserve. Leur système d’agriculture est complexe et rythmé par un calendrier sur lequel sont comprises des périodes d’abattage (en mai), de pâturage (en mai et juin), de brûlis (en août) er de plantations (en septembre et octobre). Les récoltes, elles se font selon les espèces cultivées.
Dans certains champs ils cultivent presque essentiellement le manioc qui servira pour fabriquer la farine, le pain et les bouillies. Le manioc est à la base de l’alimentation indigène avec le poisson.
Dans d’autres champs plus fertiles, ils pratiquent une polyculture avec différentes espèces bien plus variées que celles cultivées par les autres groupes présents dans le parc : maïs, coton, haricots, canne à sucre, pommes de terre, plusieurs espèces d’arachides, igname, bananes, citrouille, pastèque.
Ils ont un artisanat particulier qui permet de les identifier des autres groupes de la réserve, par exemple leurs tamis et paniers fabriqués par les hommes qui sont ornés de modèles graphiques complexes et de figures représentant leur cosmogonie.
Le tissage du coton entre autre sert à confectionner les hamacs et les frondes. Le tissage est le travail des femmes qui fabriquent aussi de nos jours pour la vente des colliers de tucum et aux figures zoomorphes.
Les relations sont organisées sur la base de la famille élargie qui est une unité domestique avec une attention particulière à la relation père/fils comme force de cette unité dans le village et la tribu ainsi que comme pilier de la solidarité et la puissance.
Celui qui dirige l’unité familiale est le « wyriat » qui par le passé était l’un des plus anciens membres de sexe masculin du groupe.
Après le mariage les couples vont vivre dans la famille de l’épouse dans ce que l’on nomme l’uxorilocalité de séjour post-marital et le mari alors collabore et participe aux travaux de la maison. Cette uxorilocalité est temporaire car ensuite le couple repart vivre dans la famille du mari.
Le chef
Le wyriat est celui qui organise les travaux agricoles et les tâches ménagères, il régit la vie de la famille, les relations sociales, organise les unions etc…
Le temps pour les indiens n’est pas linéaire mais cyclique et il relie entre eux les ancêtres où bien ceux qui ont vécu aux vivants. Mais il existe des êtres surnaturels, des esprits qui sont sensés établir les liens entre les deux par l’intermédiaire du chaman.
L’univers est divisé en segments qui se chevauchent. Les êtres surnaturels prennent l’apparence d’animaux appelés « anyang et mama’e ». ils ont le pouvoir de prendre les âmes des humains. Chaque animal (dont l’homme fait partie) est doté d’une âme, l’ailan.
C’est au moment de l’attribution du nom que l’homme reçoit son âme et non au moment de la naissance.
Le chamanisme joue un rôle important dans le type de société qui est le leur. Le rôle du chaman en dehors de la transmission avec les esprits est d’accompagner les chefs dans l’organisation de la vie des groupes. La fonction de chaman s’acquière bien souvent au cours d’une maladie ou d’un accident grave au moment où l’esprit est suspendu entre la réalité quotidienne et la réalité surnaturelle.
Un site sur lequel on peut les voir en photo (droits d’auteur)
Sources : socioambiantal, wikipédia
Brésil : Le parc indigène du Xingu
Parc indigène du Xingu (PIX) Dans l'état du Mato Grosso au Brési Sa création Le premier découvreur des indiens du Xingu a été le médecin, ethnologue allemand Karl Von den Steinen en 1884. S...
http://cocomagnanville.over-blog.com/2013/11/le-parc-indig%C3%A8ne-du-xingu.html
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