Le drap du temps
Publié le 21 Octobre 2013
La terre meuble et douce étend son drap
Son drap d’amertume de sueur et de blancheur
La blancheur puise au fond du puits son opaline
Opaline du lait qui frémit sans bouillir
La bouilloire chante la chanson des bulles de cristal
Dans un cristal j’ai vu le relief de la montagne sacrée
Le sacre du milan coiffe sur sa tête des plumes d’ocre
Dans l’ocre des sables de Rustrel je vibrais d’émotion
Une émotion toute rouge sur mes joues dessine sa figure
C’est la figure de l’indienne qui de ses doigts agiles
De ses doigts de fée tisse le drap du temps
Le temps étend son voile de sable et son lait chaud
Chaudement sur les corps sans bruit qui souffrent
Souffrent et attendent avec impatience le repos.
Carole Radureau (17/10/2013)
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