Kivallirmiut portando gafas de asta de caribú para evitar la ceguera de nieve - 5ª Expedición Thule de Knud Rasmussen.

Peuple autochtone du Canada faisant partie du peuple Inuit et qui tirerait son nom de sa dépendance à l’égard du caribou. Ils étaient des chasseurs de caribous de la toundra, des Inuits de l’intérieur qui vivaient à l’ouest de la baie d’Hudson dans le nord des Territoires du Nord-Ouest (district de Keewatin). C’était un pays venteux composé de plaines ondoyantes bien irriguées et pauvre en végétation.

Aujourd’hui leur territoire est inclus dans la région de Kivalliq dans le territoire autonome du Nunavut.

Autodésignation : kivallirmiut

Population : 3000 personnes

Langue : différents dialectes inuktitut dérivant de l’inuit-inupiat (famille des langues eskaléoutes)

Il y a 5 groupes indépendants de l’intérieur , vivant le long de la côte ouest de la baie d’Hudson dans les villages de Chesterfield inlet, Rankin inlet, Whale cove, Eskimo point (Arviat) et Baker lake.

Ahialmiut : ils vivaient en été près du lac Qamanirjuaq et en hiver ils suivaient le troupeau de caribous vers le nord. Ils chassaient le caribou toute l’année.

Harvaqtuurmiut : c’était le groupe le plus au nord dans la région de la rivière Kazan, le lac Yathkyed, la rivière Kunwack et le lac Beverly. Depuis les années 1980 la plupart vit à Baker lake.

Hauniqtuurmiut : plus petite bande vivant près de la côte au sud des Qairmirmiuts. Dans les années 80 ils sont absorbés dans les sous-groupes de White cove et Rankin inlet.

Paarlirmiut : peuple du saule. Groupe le plus important, au sud des bandes Hauniqturmiut et Harvarqtuurmiut, divisé en sous-groupes de visiteurs de la côte (Arviat) et sous-groupe de l’intérieur. Dans les années 80 ils sont surtout à Eskimo point.

Qaernermiut : groupe du nord, vers la côte entre Chesterfield inlet et Rankin inlet. Dans les années 80 ils sont surtout à Baker lake.

Histoire

La préhistoire des Inuits du caribou n’est pas précise en raison de l’absence d’une histoire écrite.

Trois théories semblent se confronter :

Les Inuits du caribou descendraient d’une culture esquimaude intérieure s’étant répandue dans l’arctique nord américain et le Groenland

Les Inuits du caribou descendraient de la culture de Thulé ayant émigré d’Alaska

Les Inuits du caribou descendraient au XVIIe siècle d’un sous-groupe migrant d’Inuits du cuivre de la côte arctique

En 1717 après l’implantation de la compagnie de la baie d’Hudson ils font du commerce régulier avec les non autochtones. Les navires arrivent avec des marchandises étrangères et les Inuits échangent des articles comme des couteaux, des haches, des perles, du tabac, des armes à feu, de la poudre.

Ils agissaient à cette époque comme des intermédiaires entre les non autochtones et les Inuits Ilulik et du cuivre.

Le commerce régulier commence à Churchill en 1790.

Familia viajando durante el verano hacia Hudson Bay, Chesterfield Inlet - 1912-1916

Au 19e siècle la société des Inuits du caribou commence à se réorienter : ceux du sud se concentrent dans la région de Churchill et le commerce avec les blancs, ceux du nord établissent des liens plus étroits avec les Inuits Agilik iglulik. Les deux groupes se divisent vers 1810 et puis les deux sociétés deviennent 5 groupes.

Entre 1860 et 1915 la compagnie de la baie d’Hudson chasse les phoques et les baleines, échange des produits pétroliers et passe ensuite au caribou, au bœuf musqué et au poisson.

Vers 1903 le Canada établit une présence officielle à travers des postes de traite et des missionnaires catholiques qui arrivent en 1912 et s’ensuivent les non autochtones.

Une grande famine a lieu en 1915/1924 qui décime 2/3 de la population.

Après cet évènement dramatique, les Inuits se tournent vers le piégeage (fourrure de renard) et l’économie salariée et commerciale comme moyen de subsistance. Cela marque la fin de l’indépendance.

La famine et la persistance des épidémies fragmente les sociétés et provoque le déclin de la population. Le gouvernement fini par s’en occuper dans les années 1950 et des centres administratifs sont établis et les bandes réinstallés dans l’une des 5 colonies dont la plupart contiennent une minorité d’Inuits du caribou.

Vers la fin des années 1960 le virage vers les villes est achevé. Ils vivent dans des maisons préfabriquées, portent des vêtements non traditionnels ainsi qu’ils consomment une nourriture qui n’est pas la leur. L’effondrement de la culture, du mode de vie traditionnel provoque des problèmes de toxicomanie. Les enfants apprennent l’anglais à l’école et n’apprennent pas leur culture. Une acculturation se fait rapidement surtout chez les jeunes. La télé dans les années 70 et les médias électroniques vont accélérer le processus.

Baker lake Par Ansgar Walk — photo taken by Ansgar Walk, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=604647

Baker lake Par Ansgar Walk — photo taken by Ansgar Walk, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=604647

Barnabus Arnasungaaq , hombre Caribou inuit - Beverly Lake, 1949

Religion

Il y avait une croyance en une force créatrice supérieure s’intéressant aux affaires du peuple et peut-être associée au caribou femelle. Les âmes des personnes ayant bien vécu et observé les tabous avec soin rejoignaient cette force créatrice à leur mort. Les âmes des autres étaient damnées à jamais.

La religion était basée sur la chasse, le respect de tout ce qui venait de la nature, surtout le gibier. Des offrandes étaient déposées pour les esprits des animaux tués. Des danses cérémonielles renforçaient ces idées. Les chamans étaient des intermédiaires spécialisés entre les deux mondes.

Kibgarjuk, mujer de Igjugaarjuk,. Caribou Inuit - 5ª expedición Thule (1921-1924)

Gouvernement

Le leadership politique était basé sur le contexte familial, le chef était souvent l’homme le plus âgé. Il devait être fort, sage et un très bon chasseur, ainsi qu’être familier du monde des esprits.

Au milieu du XIXe siècle il y avait 5 bandes ou sociétés qui sont toujours celles présentes de nos jours. Les sociétés étaient séparées mais liées par le mariage et l’ascendance. La famille élargie était l’unité de base.

Les Inuits du caribou appréciaient le chant, les festins, les danses sociales, plusieurs jeux et l’art des figures de cordes.

Habitat

Au cours de la préhistoire, les habitants des régions côtières utilisaient des maisons d’hiver en pierre enchevêtrées de mousse et de terre et recouvertes de neige. Vers 1880 ils apprennent des Igluliks à construire des maisons de neige en forme de dôme. Les maisons abritent environ 10 personnes. Il y a une petite fenêtre de glace au-dessus de la porte. Le stockage était disposé sur les côtés d’une longue entrée placée au-dessus du niveau du sol pour garder des courants d’air froids. Le mobilier était composé de plateformes de neige recouvertes de peaux et de tapis de saule. Certains construisaient une petite cuisine connectée avec un trou pour la fumée sinon l’habitude était de cuisine dehors sur des feux de mousse et de saule.

Ils utilisaient également des tentes coniques en peau et des birse-vent temporaires les autres saisons.

Ressources

Familia viajando con trineo y un solo perro - Baker Lake - Fotografía L.T. Burwash, 1926

L’activité saisonnière se résumait à la pêche et la chasse au caribou pendant les migrations du printemps et de l’automne. Ils se distinguent des autres Inuits en raison du fait qu’ils dépendaient presque essentiellement des ressources trouvées à l’intérieur du territoire, ne chassant sur les côtes que plus rarement.

Les Inuits se réunissaient autour des lieux de chasse pour refaire leurs provisions de nourriture pour l’hiver.

La viande était séchée au soleil et stockée dans des sacs en peau de phoque et conservée pour l’hiver

Les aliments d’hiver étaient consommés congelés ou crus. La pêche avait lieu toute l’année.

Les autres ressources étaient les oiseaux et leurs œufs, les baies l’été, l’intérieur des estomacs de caribous.

image

La peau du caribou servait à confectionner des vêtements, des récipients, les tentes d’été, les os étaient utiles pour faire des outilsTechnologie

Les kayaks étaient longs et étroits, recouverts de peau, parfois attachés ensemble pour former des radeaux pour traverser des grands plans d’eau.

Après 1800 ils utiliseront des traineaux à chiens.

Le transport par voie terrestre était le mode de déplacement habituel, les Inuits du caribou réputés de résistants marcheurs.

Technologie

Caribou inuit junto a su kayak - Fotografía de David Johnston - McCord Museum Canadian Culture

Les kayaks étaient longs et étroits, recouverts de peau, parfois attachés ensemble pour former des radeaux pour traverser des grands plans d’eau.

Après 1800 ils utiliseront des traineaux à chiens.

Le transport par voie terrestre était le mode de déplacement habituel, les Inuits du caribou réputés de résistants marcheurs.

De nos jours il y a des inquiétudes à propos d’un projet d’extraction de l’uranium à 80 km à l’ouest de Baker lake et des impacts économiques négatifs ainsi que sur la population locale, les chasseurs sont inquiets pour la route migratoire des caribous. Les Kivallirmiuts et les Dénés de la Saskatchewan ne cessent de s’opposer à ce projet.

source 1+ wikipedia = encyclopédie canadienne

Les Inuits - Mode de vie - - coco Magnanville

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Inuit Amautiq 1995-06-15 " par Ansgar Walk - photo taken by Ansgar Walk. Sous licence CC BY-SA 2.5 via Wikimedia Commons. PREMIERE PARTIE sur les INUITS Economie 80% de la population Inuit vit ...