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Peuple autochtone du Canada vivant dans le centre de la Colombie britannique.

Le nom carrier (anglais) dérive d'une coutume des Premières Nations quand une veuve devait porter sur elle pendant 3 ans les cendres de son mari défunt.

Autre nom : atlashimih en bella coola, transporteur, porteur (nom français)

Autodésignation : Takuli = les gens qui vont sur l'eau

Langues : babine-witsuwit'en ou porteur du nord et la langue dakleh à proprement dit, des dialectes des langues athapaskanes

Ils ont été influencés par les tribus de la côte nord-ouest et sont culturellement similaires aux Sekani et aux Chilcotins.

Ils sont peut-être originaires de l'est des montagnes rocheuses avant les premiers contacts.

Le territoire ancestral était situé dans la région des lacs Eutsuk, Francis, Babine et Stuart, suivant les cours des rivières Skeena et Fraser.

Le peuple comptait environ 8500 membres au XVIIIe siècle .

Population : 9800 personnes

Nadleh Whut'en First Nation and Fraser Lake, By User:Themightyquill - Own work, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1249027

Histoire

A la fin du XVIIIe siècle ils subissent comme les autres peuples autochtones de la région de grandes vagues d'épidémies surtout lors de leur rencontre avec les commerçants de fourrure et ce depuis le premier contact officiel fait par l'explorateur Alexander Mackenzie en 1793.

A la fin du XVIIIe siècle ils font l'acquisition d'objets en fer, d'articles fabriqués non indigènes par des intermédiaires côtiers (Gitksan au nord, Bella Coola au sud) et ensuite directement avec les blancs.

Les peaux de castor, de martre, de lynx prennent une valeur croissante.

La richesse des Carriers augmente avec leur capacité à exporter ces produits. Ils contrôlent certains réseaux locaux au début du XIXe siècle. Certains chefs amassent ainsi de la richesse et du pouvoir. Des Carriers de haut rang se marient ensuite avec des Bella Coola et des Gitsksan à cette époque.

Le premier fort commercial local est construit en 1806, Fort James.

Un mouvement prophétique quasi-chrétien nait chez les Carriers à partir des années 1830. Un groupe entier est décimé par la variole en 1837.

Les missionnaires catholiques arrivent dans la région dans les années 1840 ainsi que des mineurs, des agriculteurs, des éleveurs à partir du milieu du XIXe siècles : ces arrivées coïncident avec l'augmentation des épidémies contagieuses, des problèmes généraux pour les peuples.

Le déclin du potlatch a lieu en raison de la nécessité d'accumuler des biens de fabrication non indigènes pour survivre. Ce qui rend difficile la tenue des potlatchs qui ne sont pas encouragés de plus par l'église catholique.

Ils doivent se tourner vers un travail rémunéré comme travailleurs dans les ranches, les conserveries, la construction.

Ce travail extérieur se substitue aux activités traditionnelles de subsistance.

canadien pacific railway- Par en:User:Al guy — Created by en:User:Al guy on December 9, 2004 and released under the GFDL. Map drawn in GIMP. Underlying data is public domain courtesy of United States Bureau of Transportation Statistics [1]. Mainline railway location based primarily from Canadian Pacific Railway 2004 Corporate Profile and Fact Book at page 11 (Assets) [2] [lien mort]., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=84245

Le chemin de fer canadien du pacifique est achevé en 1865 et divise le territoire des Carriers. Puis les réserves sont créées à la fin du XIXe siècle puis d'autres par la suite au début du XXe siècle.

Les activités de subsistance sont de plus en plus réglementées par le gouvernement fédéral.

Une autre ligne de chemin de fer est achevée en 1914 et elle amène un afflux de colons et de spéculateurs, d'exploitations minières, commerciales, des exploitations forestières.

Au début du XXe siècle le bucheronnage et la coupe à blanc se développe après la seconde guerre mondiale.

Dans les années 1970 les Carriers commencent à s'organiser politiquement.

Religion

Ils croient en une foule d'être surnaturels à base d'animaux avec lesquels ils tentent d'entrer en contact par le biais du jeûne et du rêve, pour chercher à gagner leur faveur et leur puissance.

Ils croient en une vie après la mort dans une terre située à l'ouest.

Les jeunes hommes doivent accomplir une période de jeûnes et de réclusion dans des endroits éloignés pour attirer un protecteur spirituel. Ceux qui ont un pouvoir spécial deviennent ensuite des chamans. Les chamans utilisent un équipement composé de masques en bois sculptés, de hochets de bois, de griffes de grizzly, de colliers en dents de castor.

Il y avait 15 sous-tribus indépendantes ou bandes régionales composées d'un ou plusieurs villages. Dans le sud les dirigeants étaient les chefs de familles élargies, ils étaient les porte-parole de coordination de subsistance. Les chamans étaient politiquement importants dans le sud.

Société

danseurs Nadleh whut'en band

Il y avait 20 clans matrilinéaires héréditaires qui étaient les unités politiques de base les plus importantes dans les régions du centre et du nord. Les clans étaient divisés en maisons avec des chefs héréditaires surveillant les zones de subsistance, pourvoyant aux pauvres et représentant les intérêts des clans dans les conseils de clans constituants.

La société était divisée en classes hiérarchisées héréditaires de nobles, roturiers et quelques esclaves.

L'héritage pouvait se faire par la mère ou le père.

Des emblèmes étaient affichés sur les totems, les maisons, les insignes.

Les femmes étaient responsables des taches domestiques, du transport de l'eau et du bois de chauffage, de la cuisine, du tannage des peaux, de la confection des vêtements.

Les hommes fabriquaient les maisons, les outils, les armes, combattaient en cas de guerres, chassaient.

Les femmes accouchaient dans une hutte spéciale assistées par leurs maris et d'autres femmes. Les noms des bébés étaient tirés d'un stock de noms héréditaires ou par le biais des rêves.

Ressources

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En été les femmes allaient collecter des baies, capturer des poissons .

Le poisson était l'aliment de base de ce peuple qui consommait plusieurs variétés de saumons qui étaient fumés et entreposés en grande quantité pour l'hiver.

La chasse et la piégeage concernait les cerfs, les caribous, les orignaux, les wapitis, les ours noirs, les castors, les lapins. Ils étaient chassés pour leur viande et pour leur fourrure ou d'autres utilisations.