Ma prison dorée
Publié le 29 Avril 2013
Ma prison est dorée, il me semble l’adorer
Ses barrières érigées dans une sorte de tendresse
protègent,
mais excluent ;
toute liberté à présent semble perdue.
Ma prison dorée n’a pas de barreaux,
pourtant passer sa porte est un fardeau,
en sortir bien ardu
car des fils invisibles,
uns à uns tissés telle une toile,
retiennent comme la chaîne
un chien à sa niche.
La liberté que je vous offre
habite une parcelle de ma cervelle,
c’est une liberté rebelle si belle
que je ne peux que vous l’offrir
et m’en séparer car elle ne peut
me servir.
La liberté, un jour je l’ai perdue
subrepticement,
petit à petit ses filaments,
envolés dans l’air du temps,
dans les serres de mon aigle,
pliés dans un cocon d’argent.
Ma prison est dorée, aujourd’hui détestée,
comme un long réveil,
le réveil-matin a sonné
le gong d’une réalité ;
il faut s’éveiller et se battre,
le monde doit changer,
les éveilleurs de conscience
ne peuvent être des prisonniers.
Il faut bouger
tirer uns à uns
les fils,
les enrouler
sur une pelote dorée,
alors dans les pattes d’un chat
elle finira d’amuser les gardiens
d’une liberté aux abois,
d’une liberté qui jamais ne voit,
mais qui se doit d’être recouvrée
Carole Radureau (28/04/2013)
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