Echo de Pablo

Publié le 30 Juin 2013

Pablo Neruda né le 12 juillet 1904.

Exactement 60 ans et un jour avant ma naissance.

Les morts ont de la chance (mais ils ne le savent pas ),ils sont fêtés deux fois.

Cela mérite le passage de vie à trépas non ?

Bien que, seuls les morts célèbres ont droit à cet honneur.

Du coup, on ne sait plus trop ce que l'on fête : cette année, les 40 ans de la mort de Pablo, saurons-nous s'il fut victime d'un assassinat de la dictature de pinochet ?

L'année prochaine, nous pourrons fêter l’anniversaire de sa naissance, 110 ans, pas mal non ?

Pour moi, Pablo est toujours vivant, je ne peux nier son existence, il est devenu immortel et chaque jour on s'emploie à faire vivre sa mémoire et celle de son œuvre de terrien humain aux racines si profondes que jamais elles ne pourront être déracinées.

Alors, comme je n'attends jamais vraiment les dates pour fêter les gens que j'aime, c'est comme cela me prend, l'important c'est vrai pour certains ce sont les repères constitués par les dates. Pas pour moi, je m'en fiche, alors, je décide ce jour de fêter l'anniversaire de la naissance de Pablo. En attendant de fêter sa mort ce qui ne se fête pas mais se commémore. Dans commémore il y a commé......c'est tellement nul comme mot.

Oublions-le.

Voici un petit texte pas terrible du tout d'un cerveau ramolli et en perte de vitesse qui cherche sa voie à travers les sons des coquillages.

Besoin d'air iodé certainement.

Ou de genêts dans la lande.

Merci à vous tous mi amigos.

Caro

© Masahiro Miyasaka

© Masahiro Miyasaka

Je colle à mon oreille le coquillage-écho,

celui qui du fond des âges,

du fond des abysses,

retransmet la mémoire des flots.

Soudain j’entends le son des vagues

qui lèchent le sable de la plage

de leurs lèvres d’écume,

d’algues et d'amertume,

......là-bas sur l’Ile Noire.

......là-bas sur l’Ile Noire.

Echo de Pablo

Une figure me sourit

de son visage de bois défraîchi.

Venue du fond des âges

elle a bu la tasse lors des tempêtes,

elle ravina de sel iodé

ses crevasses profondes,

anoblissant les rides des fronts.

Ce visage figure de proue

me salue d’un salut chilien.

J’ai apporté dans ma poche

des petits cailloux tout gris,

je les sèmerais à mon départ

afin de retrouver le chemin,

dans une autre vie,

le chemin qui me guide

vers la demeure du poète.

Echo de Pablo

Je n’ai pas chanté comme toi

les pierres si belles que la terre

nous donna.

Mais je m’y emploie,

que ton message dure encore et toujours

gravé dans la pierre de la poésie.

Je t’ai apporté une racine,

tu sais comme celles que tu aimais,

avec une longue chevelure de soie,

coiffée de filaments de terre.

Elle a nourrit la plante de sa matière :

une sève pure et riche,

aux mots de farine et d’oignon,

aux mots de sang et de paix,

aux mots de sueur et de lutte.

Elle fit pousser le maïs prospère

qui égrena au fil des jours

ses grains d’amour et de vie.

J’en récoltais les faveurs

dans mes rêves éblouis,

et chaque jour la saveur de tes messages

porta en nous les germes d’un sarment

noueux, noble et fier,

un raisin de mer,

un raisin de mûre

porteur d’un drapeau rouge

qui flotte

dans le vent marin des utopies,

sur nos têtes sans cesse épanouies.

Carole Radureau (30/06/2013)

Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons

Echo de Pablo

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes

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R
Je te renvoie la couronne que tu m'as dressée au sujet de mes poèmes. En tout cas, celui-ci écrit à l'encre de ton coeur vaut son pesant d'or, si j'ose dire même si toi et moi ne sommes pas dans le camp du capitalisme.<br /> Et tous mes voeux pour ton futur printemps dans la ronde des saisons.<br /> Amitiés<br /> Roger.
C
Bonjour et merci Roger,<br /> <br /> Tu me vois bien confuse, tu sais, je prends les écrits comme ils viennent et du moment où j'ai décidé de ne pas me censurer, j'essaie d'assumer un peu tout sans bien évaluer la &quot;qualité&quot; de ceux-ci ce qui me perturbe souvent pas mal.<br /> Mais ce qui est sûr c'est que lorsque j'écris à l'encre de mon cœur pour des personnes ou des sujets qui me touchent comme ici, c'est toujours plus beau il me semble.<br /> En tout cas, j'ai toujours plaisir à te lire aussi bien pour les écrits politiques, les analyses, les poèmes et les contes, tout est vraiment riche et relève d'une belle plume et ça c'est rare.<br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> caro
H
Bonjour Caro<br /> <br /> Euh, des &quot;petits textes pas terribles du tout&quot; comme ceux là, tu peux en refaire tant que tu veux !<br /> Pablo et les pierres t'inspirent de belle façon. En tout cas &quot;ça me parle&quot; !<br /> Merci<br /> Bises<br /> Serge
C
Bonsoir Serge,<br /> <br /> C'est vrai que Pablo m'inspire toujours car je suis plongée chaque jour dans son univers. J' y puise mon énergie et j'y déchiffre toujours de belles idées qui m'aident à lire le parchemin de la vie.<br /> Par contre, je suis toujours aussi nulle pour &quot;juger&quot; mes écrits......en tout cas quand ça te plais, je suis contente car tu es ma boussole.<br /> <br /> Bisous du dimanche, j'espère qu'il fera beau la semaine prochaine, aujourd'hui un merle a chanté tant et tant, tout guilleret de voir le soleil, on aurait dit que quelqu'un remontait la manivelle à chanson.<br /> <br /> <br /> Re bisous<br /> <br /> Caro