Drôles d'oiseaux
Publié le 10 Juin 2013
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Il est des oiseaux que ne connait la muse
car leur aura n’a pas celui d’une tendre mésange,
leurs couleurs n’ont pas la gaieté
des plumes du colibri,
leur sagesse rien à voir avec la blanche colombe,
leur chant ne pourra égaler celui du rossignol.
Pourtant la poésie les honore mais dans un rôle peu reluisant,
ces pauvres oiseaux sont connus
dès que la colère monte, que la rage cherche à exprimer
sa plus troublante expression.
Il est des oiseaux que connait bien ma muse
car leur apparence lui plaît,
ils n’ont pas de tâche noble
dans les sens du terme,
celui qu’apprécie la poésie des hommes,
ils n’ont pas de tâche noble
confiée par la Terre mère,
pourtant ils sont utiles, plus encore qu’on le sait.
Ils sont les nettoyeurs de cadavres,
grâce à eux la nature est nickel,
ils digèrent les chairs putréfiées
que d’autres avant eux ont tué,
ils nettoient l’environnement,
débarrassent notre vie des tourments,
ils purifient la planète/ excrément,
grâce à eux le ménage est fait.
Ils sont grands, fiers et beaux,
volent au plus haut des sommets,
ils sont célébrés parfois comme des dieux,
ils ont la force et l’énergie pour eux.
Malgré tout leur avenir compromis
par nos pollutions les ravit peu à peu
au chant de ce monde.
Je vous salue ce jour pour vos jolis atours,
condors, gypaètes et vautours,
ces mots pour vous servir,
car lorsque l’on compare les hommes
à vos mœurs et coutumes,
jamais au grand jamais,
vous n’en épousez les odieux contours.
Et même si dans mes fables je vous donne le mauvais rôle,
ne m’en voulez pas, je suis sous contrôle,
car pour moi les êtres vivants
sont tous précieux et aimants.
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Carole Radureau (09/06/2013)
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