Une ombre brune
Publié le 7 Avril 2013
Petit à petit le ciel s’obscurcit,
y aurait-il de l’orage dans l’air ?
C’est comme si un nuage pressenti
sur nos têtes planait,
il avance sans bruit,
se propage on ne sait,
à quelle vitesse l’ombre
sur nous foncera d’un trait.
Petit à petit elle envahit tout.
Les cimes des arbres, nos habitudes,
jusqu'aux recoins dans les trous.
Elle se faufile en catimini
s’insinue par toutes les failles,
les brèches écorchées de nos vies.
L'écho de ses pensées morbides
par certains perceptibles,
semble raisonner les sensés,
semble persuader les obstinés.
Les brunes pensées de l’ombre
avancent, avancent, avancent,
sortent de la pénombre,
elles fondent sur nous sans pitié.
C’est comme une peste immonde
qui pétrit ses bubons putréfiés,
masse ses plaies profondes,
en sort un pus liquéfié,
c’est comme un choléra
qui surgit du trépas fonce et ravit
les derniers contreforts de vie.
L’ombre brune est sur nous,
la combattre chose ardue,
il est nécessaire qu’on l’affronte
avec nos mains nues.
Ce sera difficile de vaincre ce fléau
et si dans nos rangs des complices
lui ouvrent les bras à nouveau,
ce sera difficile de battre les suppôts.
Nous y arriverons car de courage armé
l’humanité comme un drapeau
sur nos têtes flottera,
brisant l’ombre maudite
par son brillant aura.
Carole Radureau (07/04/2013)
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